Le communiqué de presse du ministère tchèque à l’Agriculture n’explique pas la baisse des cultures de maïs GM. Cependant, il exprime une position de soutien sans faille aux plantes génétiquement modifiées. Ainsi, il commence par ces lignes relativement explicites : "Les cultures génétiquement modifiées ont un avenir", expliquant qu’elles permettraient de sauver des exploitations agricoles, qui, autrement, seraient vouées à la faillite. Plus loin, le ministère précise qu’une de ses priorités est de "réduire la bureaucratie" pour les dossiers de culture GM [3].
En Europe, les surfaces transgéniques cultivées ont également stagné dans tous les autres pays en 2010 : en Slovaquie (875 hectares de maïs Bt), en Pologne (3000 hectares de maïs Bt) et en Allemagne (28 hectares de pomme de terre Amflora).
Mais un pays, la Suède, a connu pour la première fois, l’introduction de cultures transgéniques dans ses champs avec 103 ha de pomme de terre transgénique Amflora.
Au total, l’ensemble des cultures transgéniques de l’Union européenne est passé de 94 888 hectares à 82 254 hectares, soit une diminution de 13%.
La baisse des cultures de maïs transgénique s’explique par plusieurs facteurs : une diminution de la sole de maïs en général, un travail de sélection sur les variétés intégrant le transgène Mon810 peu dynamique, un surcoût lié aux droits de propriété intellectuelle, un marché peu favorable aux OGM...
L’Europe reste donc majoritairement hostile aux cultures génétiquement modifiées sur son territoire. Sept États membres - Allemagne, Autriche, France, Grèce, Hongrie, Luxembourg, et dernièrement la Bulgarie [4] - continuent d’interdire le maïs Mon810 à la culture, trois États membres ont interdit la pomme de terre Amflora [5] et la Hongrie, soutenue par la France, la Pologne, le Luxembourg et l’Autriche, a porté plainte contre l’autorisation accordée par la Commission européenne pour cette même pomme de terre Amflora.