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ETATS-UNIS – Dupont Pioneer associe nouvelles techniques et transgenèse pour modifier du soja

Par Eric MEUNIER

Publié le 14/02/2014

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En janvier 2014, l’entreprise DuPont Pioneer annonçait la commercialisation aux États-Unis de 44 nouvelles variétés de soja dîtes « T series » [1]. Ces variétés ont été génétiquement modifiées pour avoir soit des rendements plus élevés, une tolérance aux herbicides, un taux en acide oléique plus élevé ou des résistances à divers parasites (nématodes par exemple). Chaque variété ne contient pas l’ensemble de ces caractéristiques comme l’a expliqué Dupont Pioneer à Inf’OGM. Ainsi, « les caractéristiques de résistances aux parasites sont présentes dans les variétés commercialisées selon la région géographique de commercialisation ». En 2013, l’entreprise avait pour la première fois commercialisé 39 variétés de soja de cette série. Un an plus tard, ce sont donc 44 nouvelles variétés qui seront commercialisées.

La caractéristique de rendement plus élevé est obtenue par l’entreprise via sa « technologie de rendement accéléré » (AYT). Cette technique repose sur l’utilisation de « marqueurs moléculaires et de techniques d’amélioration végétale brevetées [qui permettent aux scientifiques de l’entreprise] de localiser et sélectionner les gènes natifs associés à ces rendements supérieurs » [2] et de les introduire dans les variétés que Pioneer souhaite commercialiser. Les caractères de résistance aux herbicides sont eux introduits par transgenèse comme l’entreprise nous l’a confirmé. Dupont Pioneer détient, aux États-Unis, des brevets sur les caractéristiques insérées ainsi que sur les variétés. Ce qui implique, comme nous l’a bien rappelé l’entreprise, « que les agriculteurs n’ont pas le droit de replanter les semences » !

Dans le même temps, début février 2014, Dupont Pioneer a également annoncé un partenariat avec un laboratoire de la fondation Two Blades (Sainsbury laboratory en Angleterre) et un laboratoire de l’université fédérale de Vicosa au Brésil [3]. Ce partenariat vise à « identifier de nouveaux gènes conférant une résistance durable à la rouille asiatique du soja », une maladie causée par des champignons du genre Phakopsora. L’objectif pour Pioneer est bien sûr, à terme, de « développer des variétés de soja minimisant les pertes dues » à cette maladie. Rappelons que la fondation Two Blades est connue pour détenir les droits sur une des nouvelles techniques de biotechnologie, les protéines TALENs [4]. Ces protéines sont utilisées comme ciseaux pour couper l’ADN et introduire une mutation ou un gène à l’emplacement de la coupure. Elle a d’ailleurs déjà signé plusieurs accords de licence avec des entreprises comme Pioneer, Monsanto ou d’autres [5].

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