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OGM en Europe : encore moins de maïs transgénique cultivé

Par Christophe NOISETTE

Publié le 21/11/2018

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Les OGM transgéniques ne se sont jamais vraiment implantés sur le territoire européen. Cette année, la surface dans la péninsule ibérique emblavée en maïs MON810 est passée de 130 571 hectares en 2017 à 120 979 hectares en 2018 (soit une diminution de 7%).

L’Espagne est, avec le Portugal, le seul pays de l’Union européenne à cultiver des plantes transgéniques commercialement. Les autres pays européens, dont la France, cultivent des OGM, anciens et/ou nouveaux, mais aucun maïs MON810 n’a officiellement été semé dans ces pays.

En Espagne, la surface en maïs transgénique a encore diminué cette année. Ce sont donc, d’après les estimations réalisées par les autorités espagnoles, 115 246,02 hectares de maïs MON810 qui ont été emblavés (contre 129 081 en 2016 et 124 227,47 en 2017), soit une baisse de 7,2 % entre 2017 et 2018. En 2018, la part de maïs GM représente 27 % de la sole totale de maïs, soit sensiblement la même proportion qu’en 2016 [1].

Au Portugal, la surface en maïs transgénique a aussi diminué : elle passe de 6 344 hectares en 2017 à 5 733,36 hectares en 2018, soit une baisse de 9,6 %. Cette baisse peut plus facilement être analysée comme un manque d’enthousiasme pour la seule variété de maïs transgénique autorisée, le MON810, étant donné que la sole nationale de maïs, elle, a augmenté de 2 %. La part du maïs de Monsanto passe de 4,2 % à 3,4 % par rapport à la totalité des surfaces semées en maïs.

Au final, dans l’Union européenne, les OGM transgéniques, sans avoir disparu complètement, sont de plus en plus discrets dans les champs. Précisons que selon les ministères roumain et slovaque, aucun maïs transgénique n’a été semé en 2018, comme ce fut déjà le cas en 2017. Nous n’avons pas les chiffres pour la République tchèque pour 2018, mais l’année dernière a été marquée par l’abandon de cette technologie.

En 20 ans, les OGM transgéniques n’ont pas réussi à s’implanter, du fait notamment d’une opposition citoyenne forte et d’une réglementation contraignante en terme de transparence. On comprend mieux, à la lecture de ces dernières données, l’énergie déployée par les entreprises de biotechnologies pour que les nouveaux OGM – non transgéniques, eux – restent cachés afin qu’ils ne subissent pas le même sort. Ce qui est devenu difficile depuis l’arrêt de la Cour de justice européenne [2].

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