n°8 - avril 2000

Partie Santé et Environnement

Par Christophe NOISETTE

Publié le 31/03/2000

Partager

Dissémination de gènes : John Heritage, de l’Université de Leed, a travaillé sur le maïs transgénique porteur du gène bla, qui confère une résistance aux antibiotiques. Il déclare n’avoir pas réussi à faire migrer ce gène vers des bactéries, malgré différents protocles expérimentaux. Ses recherches consistaient à nourrir des poules et à analyser les bacteries commensales. Cependant, le chercheur demeure prudent : il pourrait y avoir des circonstances, reconnaît-il, où le transfert est quand même possible. Il poursuit actuellement ses expériences avec des moutons.

— – New Scientist, www.newscientist.com:80/news/news_223136.html

Clonage : La société de recherche en biotechnologies, PPL Therapeutics, à qui l’on doit déjà la brebis Dolly (en lien avec le Roslin Institute d’Edimbourg), a annoncé avoir mis au monde le premier clone de cochon. Cinq petites femelles, Millie, Christa, Alexis, Carrel et Dotcom, clonées à partir de cellules adultes, ont vu le jour le 5 mars. « Ceci ouvre la voie à des cochons modifiés dont les organes et les cellules pourront être greffés avec succès sur des humains, seule solution à court terme pour pallier la pénurie mondiale d’organes », déclare PPL. Les spécialistes estiment qu’à lui seul le marché d’organes pourrait rapporter 6 milliards de dollars et, à la Bourse de Londres, la valeur de l’action PPL a bondi de 56%. Un des freins majeurs au développement des xénogreffes tient au risque de contamination des malades par des virus d’origine animale. Un risque au nom duquel le Conseil de l’Europe avait demandé un moratoire sur les xénogreffes, le Comité national français d’éthique jugeant pour sa part prématurées de telles expérimentations thérapeutiques.

— – Communiqué de presse, 14 mars 2000

Le dernier rapport issu du projet BRIGHT (Botanical and Rotational Implications of Genetically Modified Herbicide Tolerance) affirme que des flux de gènes entre des colza résistants à divers herbicides ont été observés lors de tests en champs au Royaume Uni.

— – Dr Jeremy Sweet, National Institute of Agricultural Botany, jeremy.sweet@niab.com, fax : +44 (0)1223 277602

Des entomologistes de l’université Cornell à New York ont identifié et cloné un gène essentiel à la reproduction du cafard allemand (Blattella germanica), le CYP6L1. « Nous ne savons pas encore de quelle protéine ce gène déclenche la production », a souligné le responsable du laboratoire, le Pr Jeffrey Scott. « En effet, nous sommes pratiquement sûrs que cette protéine est indispensable à la reproduction et si nous pouvons supprimer le mécanisme permettant au CYP6L1 de tenir son rôle, cela rendrait la reproduction de ces animaux difficile », a-t-il souligné.

— – Communiqué de l’Université de Cornell, 28 mars

Actualités
Faq
A lire également