n°5 - janvier 2000

Partie Consommation & Economie

Par Christophe NOISETTE

Publié le 31/12/1999

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Des repas sans OGM

France : La Coopérative Agricole de Céréales impose la traçabilité des céréales du champ au consommateur. “Le temps passé sur le dossier OGM représente un surcoût de près de 1 million de francs », a indiqué Bernard Stenuit, directeur général. La coopérative s’est engagée à noter l’origine de la semence, le numéro de la parcelle, etc et elle effectuera des contrôles sur les livraisons. La coopérative du Haut Rhin « continuera à refuser de produire des variétés OGM et prendra toutes les garanties pour permettre à ses adhérents de disposer de semences indemnes d’OGM », a affirmé Eugène Lammert, son président.

L’Alsace, 18 décembre 1999

Grande Bretagne : Depuis septembre, au siège européen de Monsanto, certains aliments génétiquement modifiés commercialisés par la firme américaine sont interdits à la cantine. « En réponse aux inquiétudes de certains de nos clients, (…), nous avons pris la décision de retirer, autant que faire se peut, le maïs et le soja génétiquement modifiés de tous les produits servis dans nos cantines », explique la société Granada Food Services, qui gère la restauration des bureaux de Monsanto à High Wycombe. Granada précise qu’elle continuera à commercialiser des produits conditionnés, principalement de la pâtisserie, contenant des OGM et dûment étiquetés comme tels.

AFP, 22 décembre 1999

La société britannique Weetabix Ltd a décidé d’éliminer totalement les ingrédients, dérivés et enzymes génétiquement modifiés de leurs céréales.

Europe : Le Parlement Européen a décidé de bannir les OGM de ses propres restaurants et cafétérias. Cette décision devrait se traduire par un accord informel avec les entreprises de restauration qui l’approvisionnent et cette condition devrait être incluse lors du prochain contrat.

Actualité Nature, dépêches du 17 au 21 déc. 1999

Etats-Unis : Les principales chaînes de supermarchés de produits biologiques (Whole Foods – 103 magasins et Wild Oats – 71 magasins) se sont engagées à retirer les OGM des produits de leur propre marque. Les deux chaînes ont cependant reconnu les difficultés qu’elles avaient à déterminer la présence d’OGM en l’absence de règles d’étiquetage précises.

http://www.bloomberg.com, le 30 décembre 1999

http://www.wildoats.com/news/fda_gmo.cit.html

Biotech : les fusions continuent

Grande Bretagne : Deux firmes britanniques, Celltech Chiroscience et Medeva, ont annoncé leur fusion via une offre d’achat de Celltech sur Medeva. Celltech a déjà absorbé Chiroscience en juin 1999. Le nouveau groupe, rebaptisé Celltech, deviendra la première société de biotech en Europe. Cette entreprise aura deux divisions : Celltech Chiroscience (recherche-développement) et Celltech Medeva (fabrication et marketing).

l’Usine Nouvelle, 12 novembre 1999

Monsanto, après avoir investi 8 milliards de dollars sur cinq ans dans les biotechnologies végétales, semble piétiner. Depuis quelques mois, les analystes financiers incitent Bob Shapiro, son président, à se restructurer. Le 10 décembre, le Conseil d’Administration a finalement decidé de scinder ses activités agricoles et pharmaceutiques. La filiale Pharmacia de Monsanto s’est associée à Searle pour devenir une nouvelle entité. La branche Agriculture, quant à elle, restera pour le moment sous le nom Monsanto. De plus, Monsanto a perdu récemment deux alliés potentiels quand Novartis et AstraZeneca ont fusionné leurs activités agricoles dans Syngenta (cf. Inf’ogm n°4).

http://www.monsanto.com

Le groupe franco-allemand Aventis, né de la fusion de Rhône Poulenc et de Hoechst (et d’Agrevo) a été coté en bourse pour la première fois le 20 décembre et a immédiatement perdu 2,1%. Autre déconvenu, les deux laboratoires pharmaceutiques américains American Home Products et Pfizer vont bientôt réussir à acquérir Warner-Lambert. Le Groupe Aventis, numéro un mondial des Sciences de la Vie (santé humaine, animale et végétale), risque de rester le seul de sa catégorie puisque le concept des sciences de la vie qui se fonde sur des synergies présumées entre les différentes disciplines a vu ses partisans retomber dans des logiques de spécialisation : Novartis et AstraZeneca dans la pharmacie, Basf et Bayer dans l’agrochimie…

AFP, 20 décembre 1999

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