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Nouvelle-Zélande – Un essai de pins OGM détruit

Par Christophe NOISETTE

Publié le 16/04/2012

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Le 13 avril 2012, à Rotorua (située dans une île du Nord de la Nouvelle-Zélande), des militants anti-OGM ont pénétré dans l’enceinte hautement sécurisée où poussaient, en milieu ouvert, des pins [1] génétiquement modifiés (GM), et en ont détruit une centaine [2]. Il s’agissait du dernier essai en champs, mené par le Scion, un institut public de recherches (Crown Research Institute), sur des pins GM dans ce pays. Le site contenait 375 pins, tous n’étant pas génétiquement modifiés. Plantés l’année dernière, les pins avaient été modifiés pour tolérer un herbicide et l’essai devait aussi étudier le développement reproductif de ces pins GM. Les pieds détruits mesuraient moins d’un mètre de haut et l’expérience devait se prolonger sur deux ou trois ans. Le Scion estime qu’aucun matériel GM n’a quitté le site.

Le Scion travaille en collaboration avec la compagnie ArborGen depuis 2006. Ainsi, les eucalyptus GM testés aux Etats-Unis par ArborGen avaient été génétiquement modifiés en Nouvelle-Zélande.

Une première action avait eu lieu en 2008 et 19 pins GM avaient alors été détruits. Cet essai avait été ré-autorisé et replanté en 2011, et finalement à nouveau détruit en 2012.

Un autre essai [3], lui aussi conduit à Rotorua par le Scion, concernant une épinette de Norvège (Picea abies), avait été abandonné et détruit, en 2005, par les chercheurs du fait d’un mauvais état de santé des arbres. L’année dernière, l’association de promotion de l’agriculture biologique, Soil & Health (Sol et santé) avançait le chiffre de 6,8 millions d’euros [4] pour le coût du projet de Rotorua.

Le groupe de recherche, Sustainability Council of New Zeland [5], qui se déclare « indépendant de tout parti politique, entreprise ou autre organisation », a publié un rapport le 12 avril, dans lequel il constate que le nombre d’essais en champs a baissé en Nouvelle-Zélande. Explication : ce n’est pas la réglementation qui est trop stricte, mais les financements qui manquent et les difficultés techniques qui sont importantes. Ce rapport précise aussi que « le contribuable a la part du lion dans les coûts liés à l’évaluation (assessment) : pour trois essais en champs depuis 2001, le régulateur a pris en charge 88% des coûts liés aux évaluations réglementaires (the regulatory assessment costs) et les entreprises seulement 12% ».

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