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INDE – Troisième demande de moratoire sur des OGM

Par Eric MEUNIER

Publié le 21/01/2013

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Un regroupement d’ONG, « le congrès indien sur la biodiversité » (the Indian Biodiversity Congress), demande un moratoire de dix ans sur les cultures de plantes génétiquement modifiées (PGM) Bt destinées à l’alimentation humaine et un moratoire d’une période non définie sur les essais en champs sur les PGM Bt alimentaires [1]. Après le Parlement indien [2] et le comité d’experts mis en place par la Cour Suprême [3], il s’agit donc de la troisième demande de moratoire en Inde pour l’année 2012. Si on se rappelle que près de la moitié des Etats de ce pays ont affirmé leur opposition aux cultures de plantes transgéniques (cultures commerciales ou essais en champs), les temps semblent durs pour les cultures de PGM.

Réunissant des scientifiques, des représentants de la société civile et des communautés locales, le congrès indien sur la biodiversité est organisé par des associations telle que Navdanya, présidée par Vandana Shiva. Outre le moratoire, ce regroupement demande également au gouvernement indien que les procédures législatives sur les biotechnologies passent sous la tutelle de la législation sur la biodiversité. Une demande loin d’être anodine puisque cela mettrait aux commandes de ce dossier le ministère de l’environnement indien. Pour l’instant, la loi sur les biotechnologies, toujours en attente de discussion par le Parlement, prévoit de placer le dossier sous la tutelle du ministère des sciences et technologies, lui-même déjà chargé de la promotion des cultures GM comme l’explique la Coalition pour une Inde sans OGM [4].

Le congrès a également demandé qu’un bilan des dix années de culture de coton Bt soit fait avant d’envisager une extension des surfaces cultivées en coton Bt. Cette culture n’est pour l’heure pas à l’honneur en Inde puisqu’en août 2012, le Maharashtra a retiré à Mahyco son autorisation de commercialiser des semences de coton Bt, et ce pour une période non définie.

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