n°48 - décembre 2003

FRANCE : Impacts du colza transgénique sur l’environnement

Par Daniel Evain

Publié le 23/01/2004

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Un colloque scientifique a réuni, au Ministère de l’Agriculture français, le 28 novembre 2003, les membres de la Commission du Génie Biomoléculaire et des experts scientifiques autour des résultats anglais sur les impacts du colza transgénique sur l’environnement. L’objectif de ce colloque était de permettre à la CGB de prendre position et donner un avis au ministère sur la culture du colza transgénique pour le 13 janvier 2004. Deux sujets majeurs traités à partir de données scientifiques : définir des règles de coexistence et évaluer l’impact sur l’environnement. Les interventions venaient de la France (INRA et CETIOM), de l’Angleterre et du Canada. Toutes les communications sur l’évaluation des contaminations de colza conventionnel à partir de parcelles de colza transgénique se sont terminées par le constat qu’il fallait poursuivre les études pour émettre un avis fiable sur des règles de coexistence. Mr Squire de l’Institut Ecossais de Recherche, membre du groupe de scientifiques en charge des études anglaises, a indiqué que la coexistence sur une même région ne serait pas possible pour un seuil de 0,1%. Selon lui, le seuil de 1% peut être un seuil réaliste sous réserve de la proportion de colza transgénique en culture (de 10 à 40%). Aucun chiffre n’a pu être avancé à ce niveau, par manque de données. N. Colbach de l’INRA Dijon qui travaille essentiellement sur modèle a évoqué une distance de 200 mètres entre colza transgénique et colza conventionnel et / ou biologique pour respecter un taux de contamination de 0,9%. Pour la partie environnementale, deux présentations contradictoires ont eu lieu, une anglaise et une canadienne. Pour les anglais, l’introduction de colza résistant aux herbicides réduit fortement la biodiversité et pour le Canada, c’est le contraire. Mme Castel de la Direction Générale de l’Alimentation (DGAl) était présente et a laissé entendre que la volonté du ministère était de maintenir le moratoire sur le colza mais d’autoriser la culture du maïs.

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