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ETATS-UNIS – Remettre un peu d’ordre et d’éthique dans les travaux de biologie synthétique

Par Eric MEUNIER

Publié le 20/01/2011, modifié le 01/12/2023

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La Biologie synthétique fait partie de ce groupe de « nouvelles » technologie qui commencent à faire parler d’elle. Les travaux de Craig Venter par exemple ont d’ores et déjà amené dans la sphère publique des informations sur les avancées entreprises. Mais en ce domaine, comme dans celui de la mutagenèse et autres techniques de modifications du matériel génétique des organismes vivants, la participation des citoyens aux choix de développement de telle ou telle technique n’est pas encore au rendez-vous. Pas plus que ne le sont les contrôles ou la supervision par les autorités nationales des travaux entrepris en laboratoire comme un récent rapport états-unien le montre. Ainsi, en décembre 2010, aux Etats-Unis, la Commission présidentielle pour l’étude des questions de bioéthiques a publié un rapport sur la biologie synthétique [1], qui contient dix-huit recommandations faites au gouvernement états-unien. Les recommandations des treize scientifiques, experts en politique publique ou « spécialistes » en éthique, membres de cette Commission, montrent, en creux, le niveau de liberté laissé aux structures impliquées dans ce domaine et le manque de concertation avec la société civile. Ainsi, cette Commission demande par exemple que le gouvernement coordonne les activités des agences gouvernementales impliquées dans la supervision, le financement des travaux ou les autorisations de commercialisation ; que les autorisations d’essais en champs soient données après une évaluation correcte des risques ; que des discussions soient conduites avec les gouvernements de pays tiers et les organismes internationaux ; que les évaluations des projets de recherche soient le fait d’un examen par des pairs ; et que des forums soient mis en place pour permettre au grand public de mieux comprendre ce domaine… Selon le Dr. Gutmann, membre de la Commission, « le grand public, les journalistes et les politiques ont besoin de données concrètes et d’analyses fiables pour comprendre les bénéfices et les risques de ces nouvelles technologies ».

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