Toujours est-il que la biologie de synthèse est une ingénierie du vivant qui s’appuie sur la puissance de calcul des processeurs récents et la mise en base de données des ressources génétiques afin de tenter de mimer le vivant actuel. La biologie de synthèse est une biotechnologie 2.0 qui s’insère parfaitement dans le projet actuel d’une agriculture numérique, d’une société hors sol.
Pour faire passer le projet transhumaniste qui se cache, en partie, derrière la biologie de synthèse, ses promoteurs font miroiter des promesses toujours plus grandioses. La biologie de synthèse nous libérera du pétrole et autres ressources naturelles, nous garantira des médicaments pour toutes les maladies existantes ou à venir [3]. Nous sommes en plein dans l’économie de la promesse. Il faut bien attirer les capitaux car la biologie de synthèse nécessite d’énormes investissements…
…et de prendre d’énormes risques. Des risques sociaux, environnementaux, sanitaires totalement inconnus et imprévisibles [4]. Comment une xénobactérie [5] - dont une partie du patrimoine génétique est artificiel - se comporterait-elle si elle s’échappait des laboratoires ? Les micro-organismes et algues génétiquement modifiés pour produire des hydrocarbures, du caoutchouc, de l’artésimine ne vont-ils pas perturber les équilibres complexes des écosystèmes déjà fragilisés ? Ne vont-ils pas créer des désordres sociaux, notamment dans le domaine agricole ? Et que dire aussi des virus synthétiques qui peuvent s’échapper des laboratoires ?