La Jordanie n’a autorisé aucun OGM à la commercialisation, ni pour l’importation, ni pour la culture, ni pour l’alimentation (d’après la base de données gérée par l’Isaaa [1]).
Pourtant, à trois reprises [2] [3] [4], entre 2010 et 2012, des chercheurs ont identifié des OGM (maïs - notamment Mon810 et soja – notamment soja Roundup Ready) non autorisés et non étiquetés dans des produits destinés à l’alimentation humaine et animale en Jordanie.
En 2020, d’autres chercheurs se sont intéressés à la présence d’OGM dans les semences de maïs importées en Jordanie [5]. Le constat est le même : des OGM entrent illégalement sur le territoire Jordanien.
Plus précisément, les chercheurs ont analysé par PCR 11 lots de 20 semences de maïs en provenance de quatre pays (États-Unis (8), Italie (1), Pays-Bas (1) et Turquie (1)). 100 % des échantillons analysés ont montré la présence du promoteur 35S et 82 % celle du terminateur T-Nos. Ils ont ensuite identifié plus précisément les OGM ainsi détectés : sept des 11 lots (63,6 %) contenaient des traces de l’événement Bt11, deux (18,2%) des traces de l’événement Bt176 et aucun celui de l’événement Mon810.
Interrogé par Inf’OGM, les autorités jordaniennes n’ont pas encore répondu à nos questions sur les actions entreprises pour gérer cette présence illégale d’OGM.