Actualités

Le chinois Qu Dongyu élu directeur de la FAO

Par Christophe NOISETTE

Publié le 24/06/2019

Partager

Le vice-ministre chinois de l’Agriculture, Qu Dongyu, a été élu au poste de directeur de l’agence des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le dimanche 23 juin 2019.

Qu Dongyu sera le prochain directeur de la FAO, l’agence des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture. Le vice-ministre de l’Agriculture chinois a obtenu 108 voix, la candidate française Catherine Geslain-Lanéelle, 71 voix et le candidat géorgien Davit Kirvalidze, 12 voix. L’élection a eu lieu à Rome, le dimanche 23 juin. 194 délégués étaient réunis et chaque pays, indépendamment de sa surface ou de sa population, avait une voix.

Le nouveau directeur a promis qu’il ferait tout « pour être impartial et neutre ». Qu Dongyu s’est engagé à être « dans le concret » pour lutter contre la faim dans le monde. Il s’est aussi engagé à « réformer » cette agence onusienne pour en  » faire une FAO nouvelle, plus jeune et plus dynamique « .

Les mandats à la FAO sont de quatre ans. Celui-ci s’étalera du 1er août 2019 au 31 juillet 2023. Le ministre chinois succède au Brésilien José Graziano da Silva, qui a exercé deux mandats.

Le secteur privé à l’honneur

Peu avant l’élection, M. Qu a prononcé un ultime discours dans lequel il a annoncé vouloir attirer plus de moyens financiers venant du privé pour développer les secteurs agro-alimentaires, notamment ceux des pays en développement. À ce titre, il entend travailler autant avec le géant chinois de la distribution Ali Baba, la fondation américaine Bill et Melinda Gates, qu’avec la Banque Mondiale.

Interrogée par l’AFP, Catherine Geslain-Lanéelle se dit « déçue » du résultat, tout en souhaitant le « succès » de la FAO pour « éradiquer la faim et la pauvreté grâce à des systèmes agricoles durables et efficients«  [1]. En coulisse, une source diplomatique européenne, elle aussi citée par l’AFP, a dénoncé « une campagne agressive » du candidat chinois. Selon ces rumeurs, que ni la FAO ni la délégation chinoise n’ont démenties ni commentées, certains pays membres de la FAO « auraient miraculeusement vu leurs arriérés de paiement au budget ou des dettes disparaître juste avant le scrutin » [2].

Actuellement, des responsables chinois se trouvent à la tête de l’OACI (aviation civile internationale), de l’ONUDI (Organisation des Nations unies pour le développement industriel) et de l’UIT (Union internationale des télécommunications).

Actualités
Faq
A lire également