Ce livre raconte l’évolution des connaissances en génétique et son application en amélioration variétale. Et dès l’introduction, le ton est donné : « À l’origine, l’amélioration des plantes était basée sur le phénotype ; désormais, elle devient de plus en plus basée sur le génotype ». Exit donc les « recherches paysannes » participatives (juste une demi-page dans le livre, pour les cantonner « à des niveaux de productivité très inférieurs à ceux de l’agriculture conventionnelle » - p.182) et les semences paysannes dont le Réseau éponyme n’est même pas cité. Tout juste l’auteur concède-t-il l’intérêt d’une telle recherche pour les espèces dites « orphelines », et la « complémentarité » de gestion des « ressources génétiques » entre le in situ (dans le champ du paysan) et le ex situ (dans les banques).
Le changement de paradigme de la génétique est toutefois évoqué (p.107), reconnaissant qu’on est passé « du modèle « un gène – une protéine – une fonction », au modèle « un gène – plusieurs protéines – plusieurs fonctions par protéine » et qu’il est difficile « de donner une définition générale du gène ».