En effet, la décision du Comité indien d’approbation du génie génétique (Genetic Engineering Appraisal Committee - GEAC) a entraîné immédiatement un tollé. Plusieurs manifestations ont été organisées, notamment par le syndicat paysan Bharatiya Kisan Sangh. Ce syndicat fait partie du mouvement national-hindouiste dont est aussi membre le parti actuellement au pouvoir, le Bharatiya Janata Party (BJP, Parti du peuple indien). « La question des OGM est donc en train de provoquer la première division visible au sein de la mouvance national-hindouiste », souligne à cette occasion le Courrier International [1]. Cela est d’autant plus surprenant que le BJP avait fait campagne pour un renforcement de l’évaluation des PGM, renforcement toujours attendu, tandis que les essais en champs sont, eux, relancés.
Rappelons qu’en juillet 2013 [2], un comité d’experts, constitué à la demande de la Cour suprême, recommandait la mise en place d’un moratoire illimité sur les essais en champs de PGM. Dans son rapport, ce comité prend aussi soin de recommander de n’accorder aucune autorisation pour des essais en champs ou des cultures commerciales pour les espèces dont l’Inde est un centre d’origine (riz, aubergine, moutarde... par exemple). Or, ces espèces endogènes indiennes se retrouvaient parmi les autorisations controversées…