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FRANCE – De droite et de gauche, cinq ex-ministres de l’Ecologie réclament une réévaluation des OGM

Par Christophe NOISETTE

Publié le 08/11/2012

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Le 29 octobre dans le journal gratuit 20 minutes [1], les trois ex-ministres de l’Ecologie, Mesdames Royal (PS), Lepage (ex-Modem) et Voynet (Europe Ecologie – Les Verts) ont demandé une réévaluation complète du maïs génétiquement modifié NK603 et de l’herbicide Roundup. Il s’agit des deux produits de Monsanto que l’équipe de Gilles-Eric Séralini avait étudié pendant deux ans concluant à un doute quant à l’innocuité sur la santé.

Dans leur lettre ouverte, les ex-ministres se réjouissent « de la volonté exprimée par le gouvernement, dans la ligne de la décision du Conseil des ministres de l’Environnement de l’UE de 2008, de remettre à plat les systèmes d’évaluation des OGM et des pesticides et d’exiger des tests de toxicité à long terme, donc sur vie entière de l’animal. Il est également indispensable que soient rendues publiques toutes les études existantes sur l’impact des OGM sur la santé ainsi que les données brutes (c’est-à-dire les résultats des analyses et des mesures) pour qu’un véritable débat scientifique puisse s’ouvrir au sein de la communauté scientifique dans son ensemble ».

Elles soulignent aussi qu’il est « indispensable que la lecture critique qui a été faite des résultats statistiques de l’étude Séralini soit appliquée à ces études [qui ont permis l’autorisation du NK603 et du Roundup, NDLR], pour s’assurer de leur fiabilité statistique dans la mesure où elles reposent sur un nombre de rats par groupe comparable. Nous souhaitons que cette analyse puisse être faite par des experts choisis pour leur absence de conflits d’intérêts et qui n’auraient pas eu précédemment à se prononcer sur l’un ou l’autre de ces produits ». Et de conclure : « Nous tenons à rappeler notre attachement au principe de précaution qui doit l’emporter sur la présomption de non-toxicité de ces produits ».

Nathalie Kosciusko-Morizet, ex-ministre de l’Ecologie (UMP) s’est jointe à cet appel [2]. Elle aussi demande que « les évaluations ayant conduit à l’autorisation des maïs transgéniques [soient] réexaminées avec autant de vigilance que l’a été l’étude du professeur Séralini ».

Enfin, le 9 novembre, Corinne Lepage nous apprend via twitter [3] que Chantal Jouanno se joint aussi à l’appel.

Reste à savoir maintenant si Messieurs Borloo, Mamère et Cochet se joindront aussi à l’appel de leurs ex-collègues femmes ministres…

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