Inf'OGM le journal est un trimestriel de 20 pages qui vous informe sur l'actualité des OGM et des semences de façon critique et contextualisée.

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2017, année de toutes les techniques, ou de la liberté de parole ?

L’année 2016 se termine sur les chapeaux de roues dans le dossier OGM. À Cancún, les gouvernements de 194 pays se sont réunis début décembre pour parler biodiversité et biologie de synthèse. À Dijon, en novembre, des Faucheurs Volontaires ont « neutralisé » du colza rendu tolérant à des herbicides par mutagénèse. Au Luxembourg, la Cour de justice de l’Union européenne a été saisie par le Conseil d’État français de la question des nouvelles techniques de modification génétique. Et à Montréal, l’association ETC (...)

Dossier 143 : Fêtes de fin d’année : avec ou sans OGM ?

On parle beaucoup ces derniers temps des OGM dits « cachés » (VrTH) dont le statut juridique doit être clarifié par la Cour de justice de l’UE et qui échappent pour l’instant à l’étiquetage. Mais nombre d’entre nous ignorent qu’ils consomment à leur insu des OGM transgéniques cachés dans les produits de la vie quotidienne. Comment ?! Et oui... la législation impose un étiquetage des denrées alimentaires contenant ou consistant en des OGM mais, comme toujours, la règle est assortie d’exceptions de sorte que vous consommerez peut-être lors des fêtes de fin d’année du pain aux enzymes génétiquement modifiées.
Mais l’obligation d’étiquetage n’existe pas pour les produits non alimentaires. Ainsi, alors que vous pouvez être par ailleurs soucieux de ne manger que des produits biologiques, vous offrirez peut-être pour les fêtes de fin d’années des cosmétiques ou des vêtements produits à partir d’OGM. Pour éviter au maximum les OGM à Noël, laissez-vous guider par ce dossier
Et la religion dans tout ça ? En ces fêtes de fin d’année, Inf’OGM a aussi interrogé les religieux sur leur rapport aux modifications du vivant.

S’il est difficile d’obtenir un animal génétiquement modifié viable, on peut ensuite le reproduire à l’aide de clones. OGM et clones sont donc deux techniques complémentaires, l’une pour transformer le vivant, l’autre pour le copier à l’identique. Dans les deux cas, les impacts posent problème. Cette interview fait le point sur le clonage.

Enfin un livre qui nous familiarise avec la notion « d’écocide ». Pourtant, ce concept n’est pas nouveau. Il était déjà question d’écocide en 1972 à propos des dégâts commis au Viêt Nam. Force est de constater que l’opposition à l’ajout du crime d’écocide dans les statuts de Rome – qui définissent les crimes internationaux : génocide, crime de guerre, crime contre l’humanité et crime d’agression – perdure depuis 44 ans. Valérie Cabanes explique la portée de ce concept juridique, notamment en l’intégrant dans un contexte historique et politique nécessaire pour en comprendre les enjeux. C’est à travers un texte très documenté que Valérie Cabanes décrit de manière fine les nombreux dégâts et catastrophes en cours sur la planète, dont l’activité humaine est responsable. Elle propose d’utiliser le droit pour poser des limites, pour pouvoir condamner les responsable et invite le lecteur à sortir de l’anthropocentrisme pour penser le droit pour la terre. L’homme devient un composant d’un tout et non plus le centre et le maître de ce tout. Au-delà d’une expertise nourrie de propositions concrètes qui montrent que tout est encore possible, ce livre est un cri du cœur pour la paix, laquelle exige une remise en question profonde des modes de vies et une condamnation de toutes les dominations et autres extractivismes. Ainsi, ne pas réformer les statuts de Rome apparaît comme la mise en exergue du déni des responsables quand pourtant tout crie autour d’eux la culpabilité pour leurs actes irréversibles.

Parce que « les pratiques et les habitudes alimentaires font partie du devenir des communautés rurales comme celui des citoyens des grandes villes, elles sont le reflet des transformations des cultures  » ; mais aussi parce que le maïs « représente un vecteur du discours anticapitaliste et anti-OGM, et un élément fondamental dans la construction de tous les mouvements de décolonisation », les paysans d’AgroBio Périgord ont lié dans cet ouvrage le renouveau des semences paysannes de maïs avec celui des recettes qui leur sont dédiées.
Mêlant témoignages d’agriculteurs, textes sur l’histoire du maïs (notamment au Mexique), des semences paysannes en France et de la recherche participative, un article sur le maïs GM signé Inf’OGM, et de nombreuses recettes à base de maïs, ce livre nous met l’eau à la bouche.
On y apprend notamment que si toutes les variétés de maïs appartiennent à une même espèce, Zea mays, il existe une multitude de groupes variétaux, en fonction de la composition de leurs grains, dont chacun aura un usage différent : farine, fourrage, maïs doux, pop-corn... Ce qui explique ces plus de 50 recettes, sucrées ou salées, présentées ici (polenta, tortilla, semoule, flan, pain...) avec en prime le processus de nixtamalisation (mélange avec de la chaux) couramment utilisé en Amérique latine.
Ajoutez à cela les nombreuses propriétés médicinales du maïs (régulateur de l’intestin, du foie, des reins, anti-diarrhéique...), et, cerise sur le gâteau, que le maïs est sans gluten, vous n’hésiterez plus à l’adopter !

Le 11 novembre 2016, des militants du syndicat Confédération paysanne ont investi plusieurs jardineries pour coller des étiquettes mentionnant « OGM » ou « semences brevetées » sur des sachets de graines de la société Vilmorin, dont Limagrain est actionnaire majoritaire. Mais pourquoi le géant Limagrain, 4e semencier mondial, est-il devenu une nouvelle cible du syndicat paysan ?

La législation européenne impose que tout OGM autorisé soit détectable et traçable tout le long de la filière agroalimentaire. Inf’OGM présente ici différentes méthodes pour détecter et tracer les OGM transgéniques.

Depuis quelques années, des voix s’élèvent dans l’élevage pour repenser la sélection animale en adéquation avec des systèmes agricoles durables, paysans et biologiques. S’inspirant de l’exemple du végétal et des semences paysannes, des éleveurs et éleveuses s’organisent pour analyser les freins au maintien de la biodiversité animale dans les fermes, et envisager une autre approche de la diversité animale domestique.