Inf'OGM le journal est un trimestriel de 20 pages qui vous informe sur l'actualité des OGM et des semences de façon critique et contextualisée.

Soutenez une information indépendante,
abonnez-vous.

En 2013 et en 2014, la Chine a soufflé le chaud et le froid sur le marché des OGM, en refusant de nombreuses cargaisons de maïs contenant des OGM qu’elle n’avait pas autorisés. Pourtant ce pays n’est pas défavorable aux biotechnologies agricoles : quatorze plantes génétiquement modifiées (PGM) sont d’ores et déjà autorisées à la culture. Les paradoxes ne s’arrêtent pas là : alors que l’armée bannit les OGM de son alimentation dans une région du fait des risques sanitaires potentiels, le gouvernement discute évaluation et harmonisation des autorisations avec les États-Unis. Mais une chose paraît certaine : la Chine ne veut pas rester en « retard » dans le développement des biotechnologies.

Depuis plusieurs années, le marché du bio progresse en France (+ 85% de surfaces en bio en cinq ans [1]). Mais la demande est supérieure à l’offre (les importations représentent aux alentours de 25% de ce marché), la production française doit encore se renforcer, notamment dans la production de semences bio [2]. Mais quelles semences doit-on utiliser pour l’Agriculture biologique (AB) ? L’affaire, au niveau réglementaire du moins, semble simple : on produit bio avec des semences bio, point final. Oui, mais... Mais c’est quoi au juste une semence « bio » ? Entre les exigences réglementaires, souvent pensées pour la bio en circuits longs, et les désirs des autres bios plutôt en vente directe ou circuits courts, découvrons l’éventail des pratiques et des améliorations possibles.

Le Kurdistan d’Irak se situe dans le berceau du blé, une région connue sous le nom de Mésopotamie. C’est là qu’il y a 10 000 ans, les premières techniques de « domestication » des blés, orges et lentilles faisaient leur apparition. Et jusqu’en 1975, cette région, véritable grenier à blé irakien, produisait 45% de cette céréale [3]. Or, depuis 2004, dans ce croissant fertile qui regroupait des milliers de variétés de céréales et légumineuses seules quelques variétés sont autorisées à la mise en culture du fait des droits de propriété intellectuelle sur les semences. Les procédés qui ont participé à la mise en place d’un nouveau modèle agricole, construit sur la dépendance, tant politique que technique, sont récents et multiples. Ils se traduisent par la perte d’autonomie alimentaire, soit une alimentation basée sur 80% d’importations [4].

Une oreille greffée sur un bras, un lapin fluorescent, des ovules humains conditionnés et vendus comme du caviar, des hybridations de cellules humaines et animales, d’ADN de plante et d’être humain... Il ne s’agit pas là d’expériences de quelques savants fous mais d’œuvres artistiques issues d’un mouvement contemporain appelé « bio-art ». L’artiste devient-il un scientifique sans limite éthique et règlementaire ? Inf’OGM se plonge dans cette utilisation encore méconnue des biotechnologies où les OGM investissent l’espace artistique.

Le Brésil a autorisé, en avril, la dissémination dans l’environnement, à titre expérimental, de la mouche méditerranéenne des fruits (Ceratitis capitata) transgénique de l’entreprise Oxitec. Cette mouche peut s’attaquer à 200 espèces de fruits. Les asticots se nourrissent de la pulpe et provoquent des pourritures, lesquelles engendrent notamment la chute prématurée des fruits.