Clonage animal
L’équipe du virologue Thomas Muster (hôpital général de Vienne - AKH) a publié dans le journal américain Cancer Research des résultats encourageants sur l’utilisation du virus de la grippe contre les cellules cancéreuses de la peau, du foie, des poumons et du sein. Les chercheurs ont créé une “oncoflu”, un virus de la grippe modifié génétiquement. Injecté dans un patient, il ne provoque a priori pas de maladie. L’absence du gène de protection NS1, le rend vulnérable et il est donc rapidement détruit dans une cellule saine. En revanche, dans une cellule cancéreuse, il se multiplie jusqu’à la faire éclater. Le développement d’un tel vaccin a initialement été demandé à Muster par des dermatologues de l’AKH, contre le cancer de la peau. Muster suppose que 80% des cellules tumorales peuvent être détruites par cette technique. Des essais cliniques doivent débuter en 2003, et en cas de succès l’oncoflu serait commercialisé comme médicament entre 2006 et 2008.
“Le tireur d’élite aux ailes de cristal” ou glassy-winged sharpshooter (Homalodisca californica) est le nom d’un insecte du Sud-Est de l’Amérique du Nord qui menace le vignoble californien depuis 1990, par ses piqûres qui transmettent la maladie de Pierce. La Californie a déjà investi 40 millions de dollars pour combattre ce fléau, dont dix dans la recherche (le chiffre d’affaires annuel de l’industrie viticole dans cet Etat s’élève à trente-trois milliards de dollars) [1]. Bien que l’Université de Floride soit parvenue à modifier génétiquement un plant de vigne pour le rendre résistant à cette maladie et à le breveter, certains viticulteurs californiens se sont prononcés contre : ils craignent une réaction négative des consommateurs.
Une formation, labellisée par le ministère de la Recherche, est délivrée par les Ecoles doctorales de Montpellier et de Perpignan (France), à une trentaine de doctorants en sciences de la vie. Organisé par Agropolis, en novembre 2001, ce module a abordé divers thèmes : brevet, spécificités de la protection du vivant, contrats de collaboration de recherche en amont de l’innovation, veille sur les brevets et outils d’aide à la décision, aspects socio-économiques et éthiques (protections, stratégies d’entreprises ; conflits d’usage de la biodiversité ; perspectives offertes par la connaissance du génome humain).
L’accès libre aux colonies de cellules souches cultivées par l’université du Wisconsin (Etats-Unis), est accordé aux scientifiques d’organismes de recherche financés uniquement par des fonds publics. Une transaction vient d’être signée entre la société californienne Geron et la Wisconsin Alumni Research Foundation (WARF), qui limite les droits exclusifs de Geron. Cet accès libre fait référence à la décision du président George Bush, durant l’été 2001, d’interdire tout financement public pour les recherches utilisant des colonies de cellules souches autres qu’une soixantaine de colonies cultivées avant le 9 août 2001.
Mark Van Gessel, chercheur à l’Université de Delaware, a identifié une mauvaise herbe, Hippuris vulgaris ou ambroisie, résistante au glyphosate, la molécule active du Round Up. Ces données ont été confirmées par Monsanto et Syngenta. Cette découverte a été faite dans au moins trois états américains : Delaware, New Jersey et Maryland. La pression sur les plantes adventices est d’autant plus forte que depuis la fin du brevet sur le RoundUp, des herbicides proches chimiquement ont été créés, comme Round Up Ultra, Touchdown, Glyphomax ou encore Glyphos.