Brèves

Projets

Un groupe de travail de la Royal Society (Grande-Bretagne), spécialisé dans le contrôle des nouveaux aliments, dénonce les réglementations gouvernementales en matière d’OGM, déclarant qu’elles sont trop fragmentaires. Même si les auteurs du rapport pensent que les OGM ne sont pas plus dangereux que les aliments “conventionnels”, ils souhaitent cependant plus d’études,
notamment au niveau de l’allergénicité (y compris celle du pollen que les agriculteurs respirent). Ils réfutent le concept d’équivalence substantielle comme seul critère d’évaluation. Ils indiquent aussi que les OGM impliquent un changement nutritionnel dans l’alimentation des enfants, ce qui peut dès
lors engendrer “des conséquences sur leur fonctionnement intestinal”. Pour les Amis de la Terre, ce rapport ne fait que reprendre les craintes exprimées depuis plusieurs années par les mouvements écologistes.

Le CST (Conseil de la science et de la technologie), dans un avis adressé le 16 janvier 2002 à quatre ministères québécois - Environnement ; Recherche, Science et Technologie ; Agriculture, Pêcheries et Alimentation - a demandé de mettre en place des recherches sur les conséquences des OGM. Le CST estime en effet que les connaissances disponibles et scientifiquement prouvées sont très fragmentaires et non concluantes, notamment en terme d’innocuité, de toxicité chronique ou encore de l’allergénicité potentielle de protéines nouvelles. Il recommande également d’organiser un débat public permettant d’orienter les décisions politiques. Au préalable, le gouvernement devra “informer abondamment et correctement le public”, prévient la présidente du CST. Alain Bergeron, coordinateur du dossier OGM au CST recommande plus d’essais en champs. Il ajoute qu’il est nécessaire de réaliser corrélativement des études socio-économiques.

Une étude basée sur trois types de variétés de colza transgénique venant du Canada et réalisée par le Comité consultatif sur la faune et la flore (English Nature), a montré qu’il se réalise une pollinisation croisée avec d’autres variétés transgéniques, créant ainsi des mauvaises herbes “super résistantes”. Brian Johnson, consultant en biotechnologie a déclaré que “la dernière chose que les agriculteurs désirent, c’est de voir leurs champs envahis par ce colza (…) C’est devenu un réel problème agricole à tel point que les exploitants sont obligés d’utiliser d’anciens herbicides (plus destructeurs vis-à-vis de l’environnement) pour enrayer cette propagation”.