Le ministère de l’agriculture vient de mettre à jour une falsification à propos d’expérimentation en champs d’OGM réalisée par la firme GrainSeed. Les résultats communiqués étaient meilleurs que ceux effectivement obtenus.
Papaye : Depuis 1998, des papayes transgéniques résistantes au virus « ringspot » (variétés Rainbow et SunUp) sont cultivées et commercialisées à Hawaï. Le Japon, qui représentait environ 40% des ventes potentielles, vient de refuser l’importation de ces fruits. Et, d’après certains résultats, ces papayes n’auraient pas une aussi grande résistance au virus que prévu et des agriculteurs les abandonnent.
Colza : Réalisé sous la direction du Projet FACTT (Familiarisation and Acceptance of Crops incorporating Transgenic Technology) de la Commission Européenne, un document examine les performances du colza transgénique tolérant au Liberty, développé par Plant Genetic Systems, une filiale d’AgrEvo/Aventis. Cette étude confirme que les rendements de ce colza transgénique sont moindres que ceux d’un colza hybride, qu’ils présentent des variations plus grandes que dans le cas d’un hybride, et que les variétés transgéniques ont des résultats économiques moindres quand elles sont traitées avec un herbicide par rapport à une absence de traitement.
Coton : L’Université de l’Etat de Caroline du Sud, dans un rapport intitulé , ’"2000 Bollgard Cotton Performance Expectations for North Carolina Producers" et réalisé par Jack S. Bacheler, professeur d’entomologie, conclut que le bénéfice financier pour les agriculteurs qui cultivent du coton transgénique Bt est de 4$ inférieur par hectare par rapport au coton traditionnel.(1)
Des entomologistes de l’Université Clemson (Caroline du Sud) ont observé dans une douzaine de champs une réapparition d’un insecte nuisible, l’anthonome du cotonnier, qui avait fait l’objet d’un programme d’éradication par l’Etat (1,3 millions de dollars) et qui avait pris fin en 1995. Cette réapparition aurait comme cause l’utilisation de coton transgénique. En effet, les agriculteurs qui la première année ont cultivé du coton RoundUp Ready et qui l’année suivante, cultivent du Soja RR, voient apparaître des repousses de coton non désirées, sur lesquelles le RoundUp n’agit bien évidemment pas. Or, ces repousses “sauvages” de coton favorisent le développement de ce ravageur.(2)
La société Advanced Cell Technologies a cloné six vaches à partir de cellules en fin de vie. Ces vaches ne montrent aucun signe du vieillissement prématuré signalé dans le cas de la brebis Dolly. Au contraire, le clonage semble avoir fait remonter le temps aux cellules. Les scientifiques notent que le clonage pourrait permettre de « cultiver » des cellules jeunes pour une variété d’utilisations : en médecine tout d’abord, avec la création et la transplantation de tissus de substitution pour le corps humain et, dans l’agriculture, pour augmenter les années reproductives des animaux. Les chercheurs reconnaissent toutefois qu’ils ne savent toujours pas exactement pourquoi ni comment le clonage a aidé ces cellules à « rajeunir » ou si cela se traduira par une plus grande longévité pour les animaux.
Dans le journal Human Reproduction, des chercheurs européens présentent une nouvelle méthode de fusion permettant le transfert du noyau de l’ovocyte d’une femme infertile dans l’oeuf énucléé d’une donneuse, méthode permettant à une femme stérile de transmettre son patrimoine génétique. Aucune fécondation d’ovocytes reconstruits n’a été tentée en raison de l’interdiction de fabriquer des embryons humains pour la recherche (France, Espagne) et de réglementations strictes (Italie). Cependant, signale le Dr Tesarik, un chercheur, Zsolt Nagy, essaye la fécondation à Sao Paulo. Elle pourrait être autorisée en Grande-Bretagne sous réserve du respect des règles de bonne pratique, selon la Human Fertilisation and Embryology Authority. Autre application possible, le clonage à visée thérapeutique. Hervé Le Meur, de l’association OGM Dangers, a souligné qu’il a été donné le nom de « fécondation d’ovocytes reconstruits » à cette technique, alors qu’il s’agit de clonage. Les mots sont changés pour augmenter l’acceptabilité du clonage reproductif. OGM dangers s’étonne de cette banalisation accompagnée par la communauté des scientifiques.
Monsanto a reçu plusieurs millions de dollars de budget de la part du gouvernement américain afin de mettre au point un champignon transgénique parasite du chanvre et de la coca : le Fusarium oxysporum. Naturellement présent dans le monde, c’est un pathogène fréquent du melon ou de la tomate. Comme tout organisme vivant, il est susceptible de muter et de s’attaquer à d’autres cultures maraîchères et fruitières.
Pour éviter la création d’insectes super-résistants, la FDA a obligé les cultivateurs d’OGM à créer des zones refuges, cultivées sans OGM. Une étude menée par l’Université Cornell prouve que ces zones refuges sont efficaces. Des scientifiques ont lâché des teignes (dont une partie était résistante au Bt) dans différentes parcelles, certaines constituées d’un mélange de brocoli normal et de brocoli transgénique Bt, d’autres présentant une nette séparation entre les deux sortes de brocolis. « Nous avons constaté que, sur les parcelles purement Bt, les populations de teignes résistantes augmentaient rapidement, alors que l’augmentation de la taille du refuge retardait le développement de cette résistance », expliquent-ils. Cependant, ces zones refuges ne vont-elles pas rendre l’intérêt des semences Bt moins patents, car devant être utilisées avec de telles « précaution d’emploi » ? En France, les surfaces cultivées en maïs Bt sont jugées trop « dérisoires » pour justifier la mise en place de zones refuges.