Des chercheurs de l’unité mixte de l’Institut National Polytechnique de Lorraine (INPL) et de l’Inra ont mis au point une technologie permettant de cultiver des plantes GM en serre sur milieu liquide et de faire excréter les molécules d’intérêt par les racines [1]. L’Inra explique que “les traitements étant non destructifs, les plantes restent disponibles pour des traites successives. Les molécules sont ensuite récupérées à partir du milieu nutritif en appliquant des méthodes conventionnelles de piégeage, séparation et purification. Le niveau de purification des molécules peut être adapté en fonction des besoins de commercialisation (concentrat, extrait brut, molécules purifiées)”. Par ailleurs, toujours selon l’Inra, “le procédé mis au point est un système intermédiaire entre la culture in vitro en bioréacteur et le champ. Dans les conditions de culture in vitro en bioréacteur, la croissance des cellules ou des organes végétaux est lente, la production des molécules faible, et la nécessité de maintenir les cultures en conditions stériles génère des contraintes de manipulations et des coûts importants. De plus, pour extraire les molécules d’intérêt, il faut détruire la biomasse végétale. Par opposition, le procédé PAT (plantes à traire) est simple et sa mise en œuvre ne se fait pas en conditions stériles : il présente ainsi des avantages importants en terme de productivité et de prix de revient. Il est également une alternative à la production par extraction de la biomasse végétale en plein air”. Cette technologie, testée durant huit années et brevetée par l’Inra, l’INPL et l’entreprise Plant Advanced Technologies [2], a été créée pour “développer rapidement des productions de molécules à usage pharmaceutique et cosmétique à partir de la technologie en question.”

Des chercheurs de l’Université du Missouri ont créé un porc transgénique produisant une forte quantité d’oméga-3, à savoir des acides gras polyinsaturés connus pour leur action au niveau cardiovasculaire [3]. Le nématode Caenorhabditis elegans possède le gène fat-1, qui code pour une protéine capable de convertir les oméga-6 en oméga-3. Ils ont donc inséré ce gène dans des fibroblastes de porc et obtenu 8 porcs par clonage. En moyenne, ces porcs produisent trois fois plus d’oméga-3 et 23% d’oméga-6 en moins. Les chercheurs justifient ainsi leur recherche : “Les poissons sont la source naturelle principale d’oméga-3 mais le risque potentiel de contamination au mercure ajouté à un prix élevé et une menace d’épuisement des ressources rend la surconsommation de poissons dangereuse”. Pour l’Union of Concerned Scientists, il s’agit d’une excuse pour introduire les aliments GM et ne pas trouver des solutions aux problèmes de gestion des océans.. Le nématode Caenorhabditis elegans possède le gène fat-1, qui code pour une protéine capable de convertir les oméga-6 en oméga-3. Ils ont donc inséré ce gène dans des fibroblastes de porc et obtenu 8 porcs par clonage. En moyenne, ces porcs produisent trois fois plus d’oméga-3 et 23% d’oméga-6 en moins. Les chercheurs justifient ainsi leur recherche : “Les poissons sont la source naturelle principale d’oméga-3 mais le risque potentiel de contamination au mercure ajouté à un prix élevé et une menace d’épuisement des ressources rend la surconsommation de poissons dangereuse”. Pour l’Union of Concerned Scientists, il s’agit d’une excuse pour introduire les aliments GM et ne pas trouver des solutions aux problèmes de gestion des océans.

Des scientifiques du laboratoire de génétique de l’Institut Salk d’Etudes Biologiques en Californie ont montré qu’une thérapie génique peut être la cause de développement de tumeurs leucémiques [4]. Des patients souffrant d’une déficience immunitaire et ayant été traités par thérapie génique, avaient développé des leucémies. Travaillant sur la souris, les chercheurs ont montré que le gène inséré lors de la thérapie génique est la cause de ces leucémies. Précisant que l’insertion du gène dans le génome humain n’est pas le phénomène provoquant un dysfonctionnement génétique conduisant à la leucémie (hypothèse formulée à propos des “bébés-bulles” traités en France), les scientifiques émettent l’hypothèse d’un mauvais fonctionnement de la protéine issue du transgène. Plus fondamentalement, ils indiquent que les expériences en amont d’essais cliniques sur malades, incluant l’utilisation de transgènes, doivent inclure des études sur le long terme, la maladie chez les patients étant apparue vers 2-3 ans et la souris développant ce phénomène au bout de six mois. Les études précliniques sur souris n’avaient pas excédé six mois jusqu’ici.

La FAO publie [5] des évaluations des capacités publiques de six pays dans les domaines de l’amélioration végétale et de la phytobiotechnologie. Ainsi, au Kazakhstan, des scientifiques de l’Institut de la Pomme de Terre et des Légumes et de l’Institut d’Aitkhozhin de Biologie Moléculaire et Biochimie ont modifié des pommes de terre afin de les rendre résistantes à des attaques virales. Selon la FAO, le cadre législatif kazakh sur les biotechnologies est insuffisamment développé. En Ethiopie, le Centre de Recherche Agricole estime nécessaire de développer les biotechnologies et la mise en place de formations pour que les chercheurs s’approprient ces nouvelles technologies. Au Sri Lanka, Macédoine, Azerbaïdjan et Ouzbekistan, aucune activité de centre de recherche public impliquant la transgénèse ne semble avoir lieu.

Le Centre Commun de Recherche de la Commission européenne lance une étude [6] sur les conséquences économiques, sociales et environnementales de la biotechnologie moderne, axée sur quatre domaines : croissance économique et création d’emplois ; santé publique et qualité de vie ; production alimentaire et développement rural ; environnement et énergie. Une des clefs de lecture sera la comparaison de la situation européenne avec celle des Etats-Unis, de la Chine, du Japon ou du Canada, pays ayant une politique favorable aux biotechnologies. Résultats attendus pour 2007.

O. Nilsson, de l’Umea Plant Science Centre (UPSC) a modifié génétiquement en laboratoire des peupliers afin qu’ils fleurissent au bout de quelques mois au lieu de 10 à 15 ans [7]. Il a établi le rôle du gène FT (Flowering Locus T) qui produit un ARN messager qui voyage des feuilles vers les bourgeons et intervient dans la floraison. Cette action se fait notamment en réponse aux variations de la durée des jours détectées par la plante. Le gène FT intervient également dans la régulation de la croissance saisonnière et la production des bourgeons. Mais l’expression de ce gène peut être tardive, d’où l’apparition chez certains arbres des premières fleurs après 10 - 20 ans d’existence. Les chercheurs ont forcé l’expression du gène FT chez des peupliers et ont obtenu des fleurs chez des arbres de six mois. Le gène FT étant présent chez les arbres comme chez les plantes annuelles, les scientifiques devraient évaluer le risque d’un transfert de ce gène à des plantes non GM.

Le Ministre de l’Agriculture a autorisé, le 19 mai 2006, 17 essais en champs de PGM. Il déclare s’être basé sur l’avis favorable de la CGB sur tous les dossiers. Les résultats de la consultation du public qui s’est déroulée du 24 avril au 5 mai, n’ont pourtant pas encore été rendus publics au 23 mai. Selon le Ministère, 38 000 personnes ont participé [8]. Cependant, note-t-il, “très peu” ont répondu à la question, à savoir pour ou contre les essais et “beaucoup ont dit qu’ils ne voulaient pas d’OGM”. Cependant, la question n’était pas en réalité posée très clairement, il s’agissait d’une consultation sans plus de précision. Ces essais seront effectués par Librophyt, Syngenta, Monsanto, Biogemma, Meristem et Pioneer.

Diverses analyses d’impacts sanitaires sur les PGM vont être conduites sur trois ans par le laboratoire du Pr. C. Viljoen, de l’Université Libre d’Etat [9]. Par la suite seront conduites des analyses de réponses allergiques chez l’homme. Selon L. Liddell de Biowatch, une ONG sud-africaine, cette démarche est plus que bienvenue, puisque les données disponibles à ce jour dans ce domaine relèvent d’expérimentations effectuées par les entreprises commercialisant les PGM.