Génotypage : La technique des empreintes génétiques est en plein développement. Ce nouveau marché prometteur répond à un souci grandissant de l’industrie agro-alimentaire et des distributeurs de garantir la qualité et la sécurité alimentaire. Par exemple, les sociétés Atlangène Applications et Phylogène peuvent déterminer si un plat cuisiné contient réellement du sanglier et non du porc ou du poulet. C’est Atlangène Applications qui a garanti la première récolte de soja français sans OGM, baptisé « soja de Pays » et destiné aux poules de l’industriel Glon Sanders (cf Inf’OGM n°1 et 2). De même, Génolife est capable de dire si un produit contient des OGM et dans quelle proportion.
— - Le Monde, 7 janvier 2000
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Test : Strategic diagnostics Inc, entreprise américaine spécialisée dans les tests immunologiques, est en train de mettre au point divers tests de dépistages des OGM. Il existe un test simple qui se réalise en 3 minutes pour dépister le soja transgénique résistant aux herbicides (principalement au Round Up) qui coûte 5,75 $ par analyse.
— - http://www.sdix.com, altern.org/infogm/bull5/gmopp.pdf
Alex Buchan, europe@sdix.com
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Animaux transgéniques : Des chercheurs français (CNRS et INRA), en lien avec des japonais et américains, viennent d’obtenir un ver à soie transgénique afin d’améliorer la production de fibres et d’en récolter de la soie. Cette modification génétique rendra aussi le lépidoptère plus résistant aux maladies et pourrait aussi profiter à la pharmacologie : une production massive devrait être exploitée pour synthétiser des protéines d’intérêt thérapeutique, qui seraient récoltées dans les cocons.
— - Nature Biotechnology, Janvier 2000
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Le WWF a publié une étude qui montre que la plantation d’arbres génétiquement modifiés est croissante et cela en l’absence de réglementation adéquate. La production commerciale d’arbres transgéniques pourrait commencer d’ici deux ans, au Chili, en Chine et en Indonésie grâce à des capitaux privés. Le WWF demande aux gouvernements de décréter un moratoire sur leur commercialisation tant que la recherche n’aura pas fait de progrès significatifs et que des garde-fous n’auront pas été mis en place. Le WWF plaide aussi pour une réglementation renforcée sur les essais en parcelles. Depuis 1998, 116 champs d’essais impliquant 24 espèces d’arbres ont été recensées dans 17 pays (Australie, Belgique, Canada, Chili, Finlande, France, Allemagne, Indonésie, Italie, Japon, Nouvelle Zélande, Portugal, Espagne, Grande Bretagne, Etats-Unis, Uruguay, Afrique du Sud.). 61% de ces essais sont menés aux Etats-Unis et au Canada.
— - D’après l’étude « GM technology in the Forest Sector »
disponible, en anglais, à http://www.panda.org/forests4life.htm
Poissons transgéniques : La société A/F Protein a créé des saumons transgéniques : le premier a reçu le gène du flet qui code la protéine antigel (Anti-Freeze Protein - AFP) et le second a reçu un gène qui code pour l’hormone de croissance. Le premier peut donc être élevé même dans les zones froides (nord du Canada par exemple), le second grandit 4 fois plus vite que la moyenne. Ces brevets (AquAdvantage) sont actuellement à l’étude auprès de la Food and Drug Administration pour une éventuelle autorisation de commercialisation. Les recherches sur les poissons transgéniques se font principalement aux Etats-Unis, au Canada, au Japon, en Angleterre et en Chine. Ces pays réunis représentent environ 70% de toutes les expérimentations. Ces expérimentations se font sur une vingtaine de variétés de poissons, dont des saumons, des truites, des tilapias... Pour le ICSF, ces deux créations sont une aberration car elles permettront de produire plus de saumons. Or en dix ans, l’indice du prix de gros du saumon a chuté de 6 à 2 $. L’année dernière, les membres de the International Salmon Growers Association ont voté majoritairement contre les poissons transgéniques. « Si quelqu’un est assez idiot pour essayer cela, il risque de bouleverser toute la structure de cette industrie » a déclaré Joe McGonigle, président de l’Association d’Aquaculture du Maine. Les opposants aux OGM voient dans le développement de ces poissons une grave menace pour l’environnement car il est fort possible qu’un imprévu vienne libérer ces poissons dans la mer, et le croisement entre espèces sauvages et espèces transgéniques peut être catastrophique (cf. ci-dessous).
— - Omkar G. Krishnan, International Collective in Support of Fishworkers, Inde, tél : 91 44 8275303 et e-mail : icsf@vsnl.com, http://altern.org/infogm/bull5/frankenfish.htm
Pour en savoir plus, consulter le rapport de Greenpeace : Poissons Transgéniques, à contre courant de la raison, écrit par Dr. Jan van Aken, présenté à l’ouverture du protocole de biosécurité à Montréal. Pour le recevoir, joindre Véronique Papon : +33 (0)1 53 43 85 82.
William Muir et Richard Howard, de l’Université Purdue, en Indiana, ont modélisé le croisement de poissons transgéniques avec des des populations sauvages. Première constatation : la grosseur des poissons transgéniques en fait de spartenaires sexuels privilégiés. Au cours des reproductions successives, le gène modifié se retrouve chez presque toute la population de poissons. Mais, seconde constatation : le transgène serait responsable d’une diminution de la viabilité de l’espèce, car seul un tiers de la population de poisson transgénique atteint l’âge adulte. Des simulations faites par ordinateur par les deux chercheurs américains démontrent qu’en libérant 60 poissons transgéniques parmi 60 000 individus, le groupe entier disparaît en 40 générations.
— - New Scientist, 4 décembre 1999, article intégral sur http://altern.org/infogm/bull5/poisson.htm, bmuir@purdue.edu
Indonésie : Le département de l’agriculture a confirmé que des poissons transgéniques nageaient dans les eaux de l’île de Bali.
— - Riza VT, PAN Indonesia, biotani@rad.net.id , tél/fax : (021) 8296545