Le professeur Neumann (Institut national de recherche sur l’eau, Canada) présente une analyse des études effectuées pour comprendre les voies métaboliques entraînant la toxicité d’une substance. Ces études ont été réalisées afin de connaître le comportement de la protéine nouvellement exprimée par une plante transgénique. Elles s se basent sur un principe d’équivalence fonctionnelle entre une substance dont la toxicité est connue et la substance étudiée, les deux ayant une expression similaire dans la cellule. Or, ces études ne peuvent être faites que sur une très courte période d’expression des protéines. Les scientifiques ne peuvent donc préjuger d’une expression identique des deux substances sur le long terme. Il leur est indispensable d’établir des profils tenant compte du temps et de l’espace avec les différents tissus, un toxique étant souvent plus spécifique de certains tissus. Dans le cas de l’écotoxicologie, la multiplication des données avec, par exemple, la variabilité des génotypes ou de l’environnement des cibles, rend l’interprétation encore plus risquée.
L’ONG indienne Navdanya a établi un registre des espèces de riz locales : dans l’ouest du Bengale, on dénombre 78 espèces de riz résistant naturellement à la sécheresse et, dans la région du Kerala, 40. En outre, dans les régions côtières d’Orissa, Kerala et Karnataka, les chercheurs ont trouvé diverses espèces tolérantes aux sols salins.
L’entreprise australienne BresaGen, en collaboration avec le Centre de Recherche de l’Hopital St Vincent (Melbourne), a annoncé la naissance du premier cochon cloné australien. Les cellules souches utilisées pour ce clonage ont été gardées pendant deux ans dans de l’azote liquide. L’entreprise a d’ores et déjà déposé une demande de brevet sur la technologie utilisée dans le cadre de ce clonage.
Goötz Laible, du Ruakura Research Centre, à Hamilton, a modifié génétiquement des vaches pour qu’elles produisent un lait enrichi en caséine, protéine utilisée pour la fabrication de fromage. Sur 126 embryons implantés, 11 veaux sont nés et neuf produisent un lait contenant 20% de beta caséine et deux fois plus de kappa caséine qu’un lait de vache normale. Reste à obtenir les autorisations de mise sur le marché.
David Zilberman (Université de Berkeley) et Matin Qaim (Université de Bonn) ont, en 2001, testé l’efficacité du coton Bt sur 395 exploitations dans sept états indiens. Dans trois champs contigus, étaient planté du coton Bt, du coton conventionnel de la même variété et un hybride local. La quantité de pesticide utilisée pour le coton Bt a été 70% moindre que sur les deux autres parcelles et le rendement supérieur de 80 %. « En dépit du coût plus élevé des semences, les fermiers ont quintuplé leur revenu avec le coton génétiquement modifié. Il est vrai que l’invasion des anthonomes a été particulièrement sévère en 2001 », souligne Matin Qaim. Jusqu’à présent, les études similaires menées en Chine et au Etats-Unis - des zones tempérées - n’ont montré qu’une progression des rendements très faible. En zones tropicales, la menace des insectes est plus forte. Les insectes détruisent aux Etats-Unis 12% de la production contre 50 ou 60% en Inde.
L’absence du transgène dans le pollen d’une plante transgénique est l’une des pistes de recherche pour éviter le phénomène de contamination des plantes conventionnelles par des plantes transgéniques. Pour éliminer la présence du transgène dans le pollen, principal vecteur de dissémination, ils cherchent à introduire le transgène non dans le noyau, mais dans le cytoplasme d’une cellule. Cependant, l’équipe du professeur Timmis, de l’Université d’Adelaïde a montré que le taux de transfert d’un ADN du cytoplasme vers le noyau n’était pas nul. Il a évalué quantitativement que 1 plante sur 16 000 connaît un tel transfert de gène et donc, produit des grains de pollen contenant le transgène. Cependant, Edward Newbigin, de l’Université de Melbourne, estime qu’à ce faible taux de transfert, il faut encore ajouter le fait qu’ « une plante sur 10 000 contamine une plante voisine via son pollen. Ainsi, la probabilité de contamination dans le cadre des plantes dont le transgène a été mis dans le cytoplasme est donc d’une plante sur 160 millions ».
Les chercheurs de l’Université d’Illinois ont inséré deux gènes (l’un issu d’une vache, l’autre synthétique) dans le patrimoine génétique de cochons. Le but de cette manipulation était double : produire des truies ayant une lactation plus importante et dont la descendance présente une capacité accrue à digérer le lait. Les truies ont toutes été abattues après les expériences. Quant à leur progéniture, elle a fait l’objet de tests à chaque génération pour dépister les animaux ayant hérité des caractéristiques transgéniques. Parmi les descendants, 386 n’avaient pas hérité des transgènes et ont donc été vendus et apparemment abattus et consommés. L’Université d’Illinois soutient que ses chercheurs ont suivi la réglementation établie par le gouvernement fédéral.
Matilda, première brebis clonée australienne, est morte brutalement pour des raisons non encore élucidées. Matilda, née en avril 2000, avait été produite selon une technique semblable à celle utilisée pour Dolly en Grande-Bretagne en 1996. Matilda avait donné naissance à trois agneaux conçus par reproduction assistée alors qu’elle avait 9 mois seulement, soit un an avant l’âge normal pour mettre bas. Depuis la naissance de Matilda, le centre de recherche d’Australie du Sud a produit d’autres clones apparemment en bonne santé, a précisé M. Lewis. Une semaine plus tard, Dolly, malade, a été euthanisée.
Un deuxième enfant du programme de thérapie génique pour le traitement des « bébés-bulle », dépourvus de défenses immunitaires et obligés de vivre en milieu stérile, a développé une maladie similaire à la leucémie, a annoncé mercredi l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS).