Un deuxième enfant du programme de thérapie génique pour le traitement des « bébés-bulle », dépourvus de défenses immunitaires et obligés de vivre en milieu stérile, a développé une maladie similaire à la leucémie, a annoncé l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS). Depuis qu’un premier enfant avait développé des symptômes d’une léucémie (cf.Inf’OGM n°35), les huit patients faisaient l’objet d’une surveillance clinique et biologique renforcée. La découverte de ce deuxième cas a entraîné la suspension aux Etats-Unis de 27 autres essais de thérapie génique.

Le gouvernement s’est prononcé pour l’interdiction de toute forme de clonage, en proposant de créer, contre le clonage reproductif, la qualification de « crime contre l’espèce », passible de vingt ans de prison et de poursuites 30 ans après la majorité de l’éventuel enfant cloné. « Je souhaite que le clonage thérapeutique, porte ouverte au clonage reproductif, reste interdit », a ajouté le ministre de la Santé, Jean-François Mattei, en présentant les orientations gouvernementales sur la révision de la loi de bioéthique de 1994. Adopté en première lecture par les députés en janvier 2002, et par le sénat le 30 janvier 2003, le projet de mise à jour de la loi de 1994 doit revenir devant l’Assemblée pour un vote final. Le gouvernement et la Commission des Affaires Sociales du Sénat proposent d’autoriser - par dérogation, pour une période limitée à cinq ans - des recherches sur les embryons ne faisant plus l’objet de projet parental. Cela ne remet pas en cause l’interdiction de fabrication d’embryons en vue de clonage thérapeutique. Un sondage, effectué par le CSA et publié par Le Parisien en date du 10 janvier 2003, montre que 75% des français sont opposés au clonage, quelqu’il soit.

- Le Parlement Européen vient de voter favorablement sur le rapport relatif à la lutte contre les maladies dues à la pauvreté (VIH/SIDA, TB, Paludisme) dans les pays en développement. L’adoption par le Conseil et le PE de ce règlement, qui fixe les modalités juridiques et financières de l’action, devrait permettre l’entrée en vigueur du programme d’action approuvé l’an dernier. « Le renforcement des systèmes et des services publics de santé doit être privilégié, afin de garantir des services de soins de qualité et gratuits, et de répondre aux besoins de toutes les populations notamment les plus pauvres » souligne Didier Claude Rod, rapporteur pour avis au nom de la Commission environnement, santé publique et protection des consommateurs. Le nouveau règlement a trois objectifs principaux : maximiser l’impact des interventions et services de bases, rendre les médicaments essentiels plus abordables et intensifier la recherche et le développement. À cette fin, le règlement prévoit une large gamme d’activités qui concernent aussi bien les politiques commerciales que les politiques de soins. L’Union Européenne pourra subventionner des activités visant à améliorer l’efficacité des interventions sanitaires liées aux trois maladies, à mettre en place une production locale de qualité de médicaments essentiels génériques et/ou sous licence, à réaliser des études cliniques, etc. L’Union vise particulièrement les pays les plus pauvres et les moins avancés ainsi que les groupes de population les plus défavorisés dans les pays en développement.