Après en avoir accepté le principe en janvier 2002, le parlement allemand a voté le 25 avril 2002 (par 369 voix pour contre 190 et neuf abstentions), une loi autorisant l’importation de cellules souches embryonnaires mais ce uniquement pour la recherche scientifique et seulement lorsqu’un projet est estimé d’“importance majeure”. En outre, leur production est interdite et seules les cellules produites avant le 1er janvier 2002 sont acceptées. Menés à des fins thérapeutiques, les travaux des chercheurs feront l’objet d’un contrôle du gouvernement et d’une Commission d’Ethique, puisque le sujet est encore très controversé en Allemagne. Alors que le chancelier Schröder s’était déclaré favorable à l’importation, afin que “la recherche allemande ne prenne du retard par rapport aux autres pays étrangers", le président Johannes Rau, issu comme le chancelier du Parti social-démocrate, y était défavorable, rappelant “par prudence” les expériences passées du nazisme. Il était soutenu par l’Eglise qui estime que cette loi est une porte ouverte au clonage.
Une proposition de loi interdisant le clonage des embryons humains, sauf pour la recherche médicale, a été présentée le 30 avril 2002 au Congrès américain par les sénateurs démocrates dont Edward Kennedy (Massachusetts) et Dianne Feinstein (Californie). Soutenue également par deux sénateurs républicains, Orrin Hatch (Utah), un conservateur, et Arlen Specter (Pennsylvanie) qui avait déjà fait adopter en juillet 2001 par la chambre des représentants un “texte très restrictif faisant du clonage humain un crime” (cf. Inf’OGM n°23), cette loi autoriserait cependant l’utilisation des cellules souches extraites d’embryons clonés obtenus en laboratoire, et ce à des fins thérapeutiques. Cette loi, allant à l’encontre des propos tenus par M. Bush (cf. Inf’OGM n°30), est opposée à un autre projet de loi interdisant tant le clonage humain reproductif que le clonage à des fins thérapeutiques. Introduit au Sénat par le républicain Sam Brownback (Kansas) et la démocrate Mary Landrieu (Louisiane), aucune décision n’y a encore été prise.
Selon le Dr Zavos, directeur de l’Institut d’andrologie d’Amérique à Lexington (Kentucky), qui n’a pas encore démarré sa “tentative de grossesse clonale”, affirme que le premier bébé cloné ne naîtra pas avant 2003. Sceptique à l’égard du Dr Antinori (cf. Inf’OGM n°30), il a cependant expliqué devant une sous-commission de la Chambre des représentants que “les progrès dans ce domaine sont rapides”, puisque des chercheurs de plusieurs pays (Italie, Russie, Chine, Etats-Unis, France via la chercheuse raëlienne) se concurrencent dans la course au clonage.