Monsanto a prévu d’introduire commercialement du blé transgénique en 2003. Monsanto aurait bien aimé mettre sur le marché un blé qui avait un avantage pour le consommateur, mais, seul le blé RoundUp Ready est prêt… Suite à cette annonce, les professionnels de la filière blé s’inquiètent, non pas du blé transgénique en lui-même, mais de la fermeture des marchés. L’Association Américaine des producteurs de blé estime que ce blé ne sera intéressant que lorsqu’il sera accepté internationalement puisque 50% du blé américain est exporté (3,7 milliards $ en 1999). D’ores et déjà l’Europe, le Japon et l’Egypte ont précisé qu’ils n’achèteraient pas ce blé. La Japan Flour Millers Association, qui représente 90% des importations de blé au Japon, a indiqué qu’elle le boycottera. De même, des producteurs de blé canadiens ne souhaitent pas que ce blé transgénique soit inscrit au catalogue officiel, car disent-ils, “même si nous ne voulons pas en cultiver, on peut se faire contaminer par pollinisation croisée”. Enfin, les Etats du Montana et du Dakota du Nord ont d’ores et déjà prévu des moratoires sur ce blé, mais, petit détail, jusqu’en 2003.
Etant donné la résistance européenne et le cadre juridique européen qui ne permet pas un retour sur investissement suffisamment rapide, Syngenta (Novartis & Astra Zeneca) a décidé d’arrêter, en Europe, ses essais sur la betterave à sucre génétiquement modifiée, tolérante à un herbicide. En effet, Syngenta estime qu’il faudra au minimum 5 ans avant que l’Union Européenne autorise un tel OGM.
Un agriculteur nord américain du Dakota du Nord, sachant qu’on lui offrait une prime de 1,25$ par bushel (soit 36,36 litre) pour du soja non transgénique, est allé chez son fournisseur de semences. Ce dernier s’est révélé incapable de lui assurer des semences garanties à 100% sans OGM.
Trois des plus importants fabricants de papier et de bois de construction se sont alliés dans une joint-venture, nommée ArborGen. Ils espèrent devenir le premier groupe industriel à commercialiser des arbres génétiquement modifiés. ArborGen souhaite obtenir de l’USDA et des autres agences régulatrices une autorisation pour des plantations avant 2005.
La France a vu progresser ses importations de tourteau de soja de 9 % en un an (3,5 à 3,9 millions de tonnes) et de graines de soja de 25 % (403 000 à 507 000 tonnes). Le tourteau de soja provient à 73 % du Brésil et à 12 % d’Argentine. pour les graines de soja, les principales sources d’approvisionnement sont le Brésil et les Etats-Unis, pour moitié chacun. Selon l’importateur Soulès-Caf, basé dans le Finistère, 20 % environ des cargaisons de tourteau et de graines de soja venant du Brésil arrivant dans les ports français sont OGM.Or, le Brésil n’a pas autorisé les cultures transgéniques sur son territoire... Le soja argentin, quant à lui, est génétiquement modifié à plus de 80 % et le soja américain à 60%.
La contamination de la chaîne alimentaire par du maïs StarLink, potentiellement allergène, continue... D’une part, ce maïs non autorisé à la consommation humaine a été retrouvé dans des lots de semences prêtes à être cultivées.D’autre part, le StarLink a été retrouvé, grâce à Greenpeace, dans des “corn dog” (substitut de saucisse à base de farine de maïs) de la marque Morningstar Farms, produit par Kellogg’s. Par ailleurs, ces “corn dogs” utilisent du soja transgénique, autorisé aux USA. Kellogg’s avait cependant précisé qu’à partir du 1er avril 2000 les produits Morningstar Farms, Worthington, Natural Touch et
Loma Linda n’utiliseraient plus de soja transgénique.
Pour connaître les OGM autorisés dans l’alimentation aux Etats-Unis : http://www.ucsusa.org/agriculture/g.... Ce site, réalisé par des opposants, n’a aucune valeur “ législative ” et ne signifie aucunement que des contrôles stricts soient organisés par les agences gouvernementales.
Sur le site http://www.truefoodnow.org, vous pourrez trouver la liste des aliments contenant (ou non) des OGM aux Etats-Unis.
L’entreprise Restaurant Brands New Zealand Limited mentionne dans son rapport annuel 2000 qu’elle va éliminer les ingrédients génétiquement modifiés de ses produits à partir du 1er décembre 2001. Ces mesures incluront l’alimentation du bétail. Cette firme agro-alimentaire distribue en Nouvelle Zélande les produits KFC, Pizza Hut ou Starbucks Coffee. Le but est d’arriver à éliminer les OGM avant l’entrée en vigueur de la loi sur l’étiquetage, le 7 décembre 2001.