Le Brésil a produit 4,1 millions de soja transgénique pendant la saison 2003-2004 (8,2% de la production nationale de soja dont le total a atteint 50,18 millions de tonnes). Selon un rapport du Ministère de l’Agriculture, le montant de la récolte de soja transgénique s’est élevé à environ 870 millions de dollars avec une surface cultivée de 2,78 millions d’hectares, soit 13,2% du total de la surface cultivée de soja dans tout le pays. 88,1% de la récolte de soja transgénique ont été produits dans l’Etat de Rio Grande do Sul, Etat frontalier avec l’Uruguay et l’Argentine.

La Zambie a de nouveau confirmé son refus des OGM tant que leur innocuité sanitaire n’aura pas été démontrée [1]. C. Kabaghe, Ministre de l’Agriculture, a déclaré que “la position de la Zambie sur l’alimentation à base d’OGM n’a pas changé. Nous sommes toujours convaincus que le pays rejette les OGM puisqu’aucune recherche sérieuse n’a été conduite sur les possibles effets secondaires”. La Zambie a déjà refusé une aide alimentaire en 2002 pour cette même raison [2]. “Le travail du Programme Alimentaire Mondial (PAM) est de s’assurer que chacun reçoit une alimentation et cela fonctionne avec les conditions zambiennes. Nous ne sommes pas là pour juger du bien fondé d’une position politique”, a déclaré S. Lawson du PAM Zambie.

A Ouagadougou, Burkina Faso, s’est tenue une conférence sur les OGM (cf. Point de vue, Inf’OGM n°54), à l’initiative des gouvernements américain et burkinabé, réunissant de nombreuses personnalités politiques africaines dont les Présidents du Mali, du Niger, du Burkina Faso et du Ghana ainsi qu’une centaine de scientifiques des Etats-Unis. Cette réunion s’est conclue par un engagement ferme en faveur d’une introduction de la biotechnologie dans l’agriculture ouest-africaine. Un collectif d’organisations de la société civile burkinabée a demandé un moratoire de 5 ans. Ce collectif explique notamment que “devant l’ampleur du danger que représentent les OGM pour notre santé, nos terres et la vie des générations à venir et le risque à très brève échéance de mettre notre production sous dépendance, nous sommes plus qu’interpellés et personne ne peut rester indifférent aux conséquences qui ne seront pas sélectives”. Il soutient que “l’une des causes de la famine est l’inégale répartition de la production” et regrette qu’aucun thème sur ce sujet ne figure à l’ordre du jour de la conférence. “Ceux qui s’engagent contre les subventions du coton par le gouvernement américain devraient prendre du recul en se demandant ce que viennent chercher les Américains et leurs multinationales au Burkina Faso en matière de biotechnologie”.

La Direction du Développement Agricole de Trikala et le ministère grec de l’Agriculture, ont découvert des cultures de maïs transgénique (PR 33R77) illégales, appartenant à sept agriculteurs. La réglementation grecque prévoyant une destruction des cultures, un comité d’agronomes va être constitué pour suivre la procédure des destructions de ces OGM. 

Les assureurs ont de nouveau exprimé leur refus d’assurer les possibles dommages liés à la culture de plantes transgéniques. Or, sans assurance, les semenciers allemands refusent d’assumer eux-mêmes la responsabilité des possibles effets secondaires comme vient de le signifier le semencier KWS Saat à l’Association des Agriculteurs Allemands. Et d’en conclure : “puisque la contamination ne peut être évitée, nous ne prendrons aucun risque. Au vu de la législation allemande, personne ne plantera du transgénique en Allemagne”.

L’entreprise tchèque Setuza a produit une huile à base de soja transgénique, répondant à une demande de Carrefour et de Tesco, qui la commercialisera seulement en République Tchèque. Or Carrefour, en France, et Tesco, au Royaume-Uni, avaient déclaré ne pas vendre de produits à base d’OGM. 

Syngenta a annoncé la fermeture de ses laboratoires en raison des perspectives commerciales médiocres qu’offrent les biotechnologies. L’entreprise transfère donc son unité de recherche aux États-Unis. Syngenta était la dernière entreprise à disposer d’une infrastructure de recherche importante en Grande-Bretagne. Ce départ entraîne la perte de 130 emplois, dont 100 postes scientifiques.