La papaye transgénique devait sauver la filière de la papaye de la faillite en protégeant ces cultures des attaques du virus en ronds tachetés (Papaya ringspot virus, de la famille des potyvirus). Pourtant, l’île de Puna, principale productrice de papaye de l’archipel (pour 96%) fait état de difficultés commerciales et agricoles. En effet, du fait de la fermeture de marchés comme celui du Japon et de l’Union Européenne, les exportations de papayes diminuent, provoquant une chute des prix et la faillite de nombreux agriculteurs. Sur le plan agronomique, la papaye transgénique résistante aux virus en ronds tachetés s’avère plus sensible que la papaye conventionnelle aux champignons à points noirs (Asperisporium caricae) et des études en cours montrent qu’elle semble provoquer des problèmes d’allergies pour l’homme. Aujourd’hui, la production annuelle à Hawaii ne représente plus que 20 millions de dollars, contre 70 millions dans les années 80 et 50 dans les années 90.
La Commission européenne a adressé à 200 membres du congrès américain une lettre (disponible sur notre site) leur assurant des efforts entrepris pour permettre la levée du moratoire, annonçant même que les premières autorisations de commercialisation pourraient intervenir dès le milieu de l’année. D’autre part, le 11 avril, l’ambassadeur de la Commission européenne, G. Burghardt informait le porte-parole de la Maison Blanche, D. Hastert, qu’une législation serait rapidement en place pour lever le moratoire. Cette lettre précise de nouveau que le moratoire n’avait pas pour objectif de protéger le marché européen.
La Commission européenne a adressé à 200 membres du congrès américain une lettre (disponible sur notre site) leur assurant des efforts entrepris pour permettre la levée du moratoire, annonçant même que les premières autorisations de commercialisation pourraient intervenir dès le milieu de l’année. D’autre part, le 11 avril, l’ambassadeur de la Commission européenne, G. Burghardt informait le porte-parole de la Maison Blanche, D. Hastert, qu’une législation serait rapidement en place pour lever le moratoire. Cette lettre précise de nouveau que le moratoire n’avait pas pour objectif de protéger le marché européen.
L’entreprise Pioneer Hi-Bred a été condamnée à une amende de 72 000 $ pour non-respect des règles dans le cadre d’essais en champ de maïs à Hawaii. L’entreprise avait en effet omis d’informer le gouvernement que des contrôles montraient une contamination de champs de maïs à proximité. Pioneer avait déjà été condamnée à une amende de 10 000 $ en décembre 2002 pour une contamination identique.
L’Association Nationale des Cultivateurs de Blé (NAWG), le Comité du Commerce d’Exportation de Blé (WETEC) et les Associés Américains pour le Blé (USWA) ont adressé une lettre à la Secrétaire à l’Agriculture, Ann Venemann, afin qu’elle rejette les demandes des opposants au blé transgénique qui craignent une chute des exportations au cas où il serait autorisé (cf. Inf’OGM n° 40) et qu’elle ne prenne en compte que des critères scientifiques pour juger des demandes d’autorisation de blé Roundup Ready. « Nous ne sommes pas prêts à planter du blé transgénique dès demain mais nous voulons que le travail sur les biotechnologies puisse continuer pour pouvoir mettre sur le marché ce blé transgénique en temps opportun », a déclaré D. Coppock, membre du NAWG.
Un rapport, commandé par Greenpeace au cabinet Innovest Strategic Value Advisors, montre que Monsanto devrait voir ses performances financières chuter sur le moyen et long terme, du fait notamment d’une gestion plus mauvaise que celle de ces concurrents.
Un rapport du Centre Néo-Zélandais de Recherches Economiques et Financières, intitulé « Risques et opportunités de la dissémination d’OGM en Nouvelle-Zélande »(1), montre qu’autoriser la culture commerciale d’OGM aura plus d’effets négatifs que positifs. J. Fitzimons, responsable du Parti Vert, souligne que le gouvernement, en souhaitant la levée du moratoire (cf. p.2) « a choisi d’ignorer la baisse conséquente des exportations néo-zélandaises, baisse estimée à 20% pour la viande et les fruits » (2).
Les Etats-Unis ont déposé une plainte auprès de l’OMC contre le moratoire mis en place par l’Union européenne (1). Cette plainte a été déposée conjointement par les Etats-Unis, l’Argentine, le Canada et l’Egypte et soutenue par l’Australie le Chili, la Colombie, le Salvador, le Honduras, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou et l’Uruguay. La plainte déposée cite des rapports scientifiques, notamment ceux des Académies françaises de Science, de Pharmacie et de Médecine, publiés en janvier (cf. Inf’OGM n°38). Le dépôt de cette plainte intervient au lendemain de la condamnation des Etats-Unis par l’OMC en raison du refus américain d’abroger la loi sur les sociétés de vente à l’étranger, laquelle fait bénéficier les entreprises américaines d’importantes subventions à l’exportation.
La loi (n°131) qui autorise à écouler commercialement la production brésilienne de soja transgénique (cf. Inf’OGM n°40) cultivé illégalement, comprend un article qui oblige à étiqueter les produits contenant ce soja. Or, reconnaît le président de la Fédération des Agriculteurs du Rio Grande do Sul, ce soja a été mélangé au soja conventionnel. Les amendes pour non étiquetage des produits contenant des OGM peuvent aller jusqu’à 6000 $. L’Institut de Défense des Consommateurs (IDEC) a annoncé qu’il effectuera des tests de détection sur tous les produits contenant du soja. « Si le Brésil se rend, la résistance aux OGM des autres pays s’écroulera », explique Jean-Marc von der Weid, coordinateur de la « Campagne pour un Brésil sans OGM ». Le soja transgénique pourra être commercialisé jusqu’au 31 janvier 2004, après quoi il devra être détruit par incinération et les champs nettoyés. Récemment, Monsanto a exigé des royalties sur la récolte de ce soja transgénique, estimant que l’illégalité de sa culture ne rompait pas le droit des brevets.