Après l’annonce par Syngenta de résultats négatifs pour 2002, le Directeur Financier a démissionné pour « raisons personnelles ». Le nouveau Directeur Financier nommé par Syngenta devrait être D. Scala, travaillant actuellement chez Hoffmann - La Roche et précédemment chez Panalpina et Nestlé.

« Une majorité d’Européens ne sont pas favorables à l’alimentation transgénique. Les OGM sont jugés comme inutiles et risqués pour la société. Pour les cultures d’OGM, l’approbation est timide. Elles sont jugées légèrement utiles mais tout aussi risquées que l’alimentation à base d’OGM. […] Seuls l’Espagne, le Portugal, l’Irlande et la Finlande ont une opinion publique dans l’ensemble favorable à l’alimentation transgénique », conclut une étude réalisée à la demande de la Commission européenne dans le cadre du projet « Vie scientifique dans la société européenne ». L’étude indique qu’entre 1999 et 2002, la méfiance de l’opinion européenne à propos des OGM, qu’ils soient cultivés ou consommés, a peu varié. Les citoyens européens sont toujours environ 50% à refuser d’acheter de la nourriture transgénique, même si une réduction de l’usage des pesticides était prouvée et 65% à la refuser même si son prix était moins cher.

L’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie (UMIH) et les grands chefs français ont axé « les Etats généraux de la sécurité alimentaire » autour du thème des OGM. Les organisateurs réclament notamment le respect « du principe de précaution gustatif en l’absence de preuves scientifiques sur l’innocuité des différentes variétés d’OGM ». Lors de cette rencontre à laquelle participait le Ministre de l’Agriculture, H. Gaymard, les restaurateurs ont fait part au gouvernement de leurs inquiétudes relatives aux OGM. Sur le sujet de la traçabilité, H. Gaymard a déclaré : « La mise en œuvre réussie de la traçabilité suppose l’implication de tous. Ce contrat de confiance ne pourra être instauré que si chacun assume pleinement ses responsabilités. Il ne le sera pas par la seule voie du règlement ou de la loi [...]. »

R. Wisner, professeur d’Economie de l’Université d’Iowa, démontre, dans une étude financée par le Western Organization of Resource Council, que l’industrie américaine du blé perdrait jusqu’à 50% des marchés étrangers en cas d’autorisation du blé transgénique1. En 2002, les exportations américaines de blé s’élevaient à 3,6 milliards de dollars. L. Hefflich, directeur du Service Technique des Boulangeries Georges Weston de New-York, estime que « le marché n’est pas prêt pour du blé transgénique ». L’industrie du blé réclame donc une grande prudence.
Récemment, le Japon a annoncé, par le biais de A. Miki, Assistant Directeur pour la Sécurité Alimentaire auprès du Ministre de la Santé, que des contrôles des cargaisons de blé en provenance des Etats-Unis seraient réalisés si le blé transgénique était autorisé aux Etats-Unis sans qu’il soit autorisé à l’importation au Japon2. Le Japon a importé 5,2 millions de tonnes de blé, des Etats-Unis (50%), du Canada et d’Australie.

Le groupe agro-alimentaire Heinz s’est engagé à ce que sa filière de production d’aliments pour bébés soit exempte de tout OGM.

Le Département américain à l’Agriculture vient de publier ses prévisions de surfaces agricoles pour l’année 2003 : le soja transgénique devrait croître de 75 à 80% des cultures de soja américaines, le maïs transgénique de 34 à 38%, le coton transgénique restant à 70%.

L’entreprise Kinkos, leader sur le marché des photocopies, a annoncé qu’elle s’opposait à l’utilisation de papier issu d’arbres génétiquement modifiés, notamment suite à une campagne menée par deux ONG américaines, le Réseau d’Action pour les Forêts Tropicales et l’Alliance du Cornouiller.