Theresa Podoll, directrice de la Société pour l’Agriculture Durable de la Plaine du Nord, a révélé que du soja conventionnel, planté en 2002 dans le cadre du Programme de la Fondation de conservation des semences de l’Université du Dakota du Nord, a été contaminé par du soja Roundup Ready de Monsanto. La contamination aurait eu lieu en 2000, lors d’une plantation de soja au Chili dont le but était d’améliorer la productivité des graines.
Ce pays d’Afrique australe connaît actuellement une rupture de stock sur les semences de maïs conventionnel. Cette situation pourrait obliger les agriculteurs à planter des semences génétiquement modifiées. Le responsable du groupe PTC (revendeur local de semences) explique que ses magasins n’ont plus de semences conventionnelles car son fournisseur, Monsanto, ne peut répondre à ses demandes d’approvisionnement, sans autre explication. D’après le responsable régional de Monsanto, Charles Price, « du fait de la sécheresse, les agriculteurs sont prêts à planter des semences transgéniques car ils mangent tout ce qu’ils cultivent, sans faire aucune réserve de semences d’une année sur l’autre ». Franck Samidu, responsable régional de Pannar Seed Limited, explique que son entreprise n’a pas vu l’augmentation de demande arriver.
Le PDG de Monsanto, Hendrik Verfaillie, démissionne pour cause de mauvais résultats. Les pertes nettes se sont élevées à 165 millions de dollars, au troisième trimestre, et à 1,754 milliards de dollars au cours des neuf premiers mois de 2002. Aujourd’hui, le premier fournisseur mondial de semences transgéniques tire 45 % de ses revenus de l’herbicide Roundup, produit menacé par l’arrivée de génériques.
Le site gmfoodnews.com a publié les résultats de son enquête sur la politique des supermarchés anglais pour 2003. Ceux-ci ne devraient pas relâcher leur politique du « sans-OGM », comme c’est le cas depuis 1999. Le rapport précise que les supermarchés refuseront de vendre de l’huile dérivée de graines de coton transgénique, pourtant autorisée (cf. p2).
Les billets d’euros sont fabriqués à partir de coton génétiquement modifié. La Banque Centrale Européenne se fournit en coton aux Etats-Unis où aucune ségrégation n’est faite entre coton transgénique et coton conventionnelle. Ce produit ne requiert pas d’étiquetage particulier.
L’Inde a refusé une cargaison de maïs et de soja, envoyée par les Etats-Unis comme aide alimentaire, car elle contenait des OGM. « Nous ne sommes pas contre les aliments génétiquement modifiés mais s’il existe des raisons de croire que cela peut avoir des impacts négatifs sur la santé humaine, nous sommes en droit de refuser cette aide », a déclaré A.M.Gokhale, président du Comité Indien d’approbation des produits transgéniques. Ce pays a autorisé en 2002 la commercialisation de coton Bt. Pour Kameswara Rao, de la Foundation for Biotechnology Awareness, ce refus défend plus le secteur naissant des biotechnologies indiennes que la santé des indiens.
Une cargaison de maïs importée des Etats-Unis par un navire affrété par l’entreprise Mitsui, pourrait être contaminée par du maïs Starlink, réitérant une situation similaire deux ans plus tôt, a annoncé le Ministre de l’Agriculture. Du côté du Département Américain à l’Agriculture (USDA’s Grain Inspection, Packers and Stockyards Administration) on affirme que les mesures de contrôle prévues dans le contrat avaient été respectées et que l’inspection de la cargaison n’avait pas révélé de contamination. Le Japon va maintenant renforcer sa surveillance des importations de maïs en provenance des Etats-Unis, mesure confirmée par le Ministère de la Santé. La difficulté majeure pour le Japon est de trouver un pays pouvant fournir 16 millions de tonnes de maïs par an. Des importations d’Amérique du Sud pourraient être engagées mais ne pourraient être effectives avant Mars/Avril 2004. Reste aussi la Chine.
50 tonnes de maïs importées des Etats-Unis se sont avérées être contaminées par des variétés transgéniques. L’Organe de Régulation des Technologies Génétiques a approuvé la cargaison alors que certaines des variétés présentes ne sont pas autorisées en Australie. Le réseau australien « GeneEthic » demande à ce que cette cargaison soit renvoyée vers les Etats-Unis.