La politique concernant les OGM du nouveau président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, est très attendue. Ce dernier avait déclaré, au cours de la campagne présidentielle, que son gouvernement maintiendrait l’interdiction des cultures d’OGM en cas de victoire électorale, désireux d’"acquérir une réputation de pays sans OGM", non seulement pour des raisons de prudence sanitaire mais aussi économiques. Le Brésil est actuellement le fournisseur de soja non-OGM privilégié de l’Europe (cf. Inf’OGM n°33). L’interdiction de la mise en culture d’OGM actuellement en vigueur au Brésil est liée à une décision de justice. Lula va-t-il transformer cette interdiction juridique en moratoire ?
D’après un sondage BVA pour l’Agence Nationale des Industries Agroalimentaires, les préoccupations des Français en matière de sécurité alimentaire s’articulent ainsi : le traitement chimique des cultures (19%), l’Encéphalopathie Spongieuse Bovine (17%) et les OGM (14%). A propos des solutions devant être apportées, les sondés placent en tête un meilleur contrôle de la chaîne du froid (48%), puis la tracabilité systématique des produits (38%). Ce sondage a été réalisé par téléphone, les 10 et 11 juillet 2002, auprès de 1005 personnes âgées de 15 ans et plus.
Le gouvernement américain a ordonné à la société Prodigene de détruire une récolte de soja destinée à l’alimentation humaine et contaminée par du maïs transgénique produisant des molécules pharmaceutiques qui avait été cultivé expérimentalement l’année précédente dans le même champ, au Nebraska.
Après plusieurs années de débats (cf. inf’OGM n°8), l’USDA vient de préciser les critères du label « organique » (ou agriculture biologique). Ainsi, un produit sera qualifié de « bio », s’il contient au moins 95% d’ingrédients répondant au cahier des charges : utilisation d’énergie renouvelable, conservation des sols et de l’eau, alimentation d’animaux sans antibiotique ou hormone de croissance, pas de pesticides de synthèse, pas de radiation ionisante, et, last but not least, pas d’OGM.
Le groupe Eurofins vient d’annoncer l’acquisition de la société AgroGene, spécialisée dans le génotypage des plantes et la détection des OGM [1]. Eurofins, société qui propose tests et analyses pour juger de la qualité, la traçabilité et la sécurité des produits biologiques, sera désormais présente sur le marché des biotechnologies agricoles. Ses clients sont issus de différents secteurs comme l’industrie alimentaire, pharmaceutique et l’environnement. Le groupe dispose d’un portefeuille de 5000 méthodes analytiques et s’impose comme un leader technologique au niveau européen. EuroFins possède 50 laboratoires (Etats-Unis, Allemagne, France, Angleterre, Bénélux, Danemark, Norvège et Suisse).