Dans un rapport récemment publié, R. Wisner, chercheur à l’Université de l’Iowa, démontre les impacts économiques négatifs liés à l’autorisation de commercialiser du blé de printemps transgénique. Cette autorisation entraînerait une diminution de moitié des exportations de blé de printemps d’ici 2008. Son travail a consisté en l’accumulation de données sur les marchés existants, les tendances des consommateurs, la transformation des graines et leur transport. Selon trois scénarios différents de futurs marchés, les résultats sont une baisse de 30 à 50% des exportations de blé de printemps. Dans le Montana, les exportations de blé, qui représentent deux tiers de la production, sont à destination du Japon, des Philippines, de la Corée du Sud et de Taïwan. « Les consommateurs de ces pays ne veulent pas de blé transgénique et, du fait des lois d’étiquetage, ils ont la possibilité de choisir », explique H. Waller, agricultrice du Montana. De même, le sénateur A. Fairfield souligne que « ce rapport confirme nos pires craintes ».
Les entreprises Monsanto et Bayer CropScience ont conclu un accord de licence qui met fin a cinq conflits judiciaires autour de brevets, en cours de procédure, alors que quatre autres sont quasiment résolus, expliquant leur non inclusion dans l’accord bilatéral. Cet accord implique, entre autres, l’engagement de chaque entreprise à lever les poursuites judiciaires engagées. Ainsi, Monsanto a vendu sa licence sur le maïs Roundup Ready, tout en restant titulaire du brevet. Les deux entreprises vont également amender les brevets existants sur le coton et toutes autres cultures transgéniques. En avril 2003, Monsanto avait signé un accord similaire avec les entreprises DuPont et Pioneer.
L’entreprise Monsanto a décidé d’annuler un investissement de 35 millions d’euros en Argentine, du fait de « manque de stratégie claire sur le moyen terme et de politique de protection de la propriété intellectuelle inadéquate » (l’Argentine ne reconnaît pas le droit des brevets). Monsanto a déjà investi près de 185 millions de dollars depuis 1998 dans ce pays mais la crise économique a empêché pour l’instant tout retour sur investissement. En 2003, le nombre d’agriculteurs rachetant les semences de Monsanto baissent. Pour le soja, les ventes de semences certifiées sont passées de 50% de la totalité des semences de soja vendues à 20%. En parallèle, l’Association Argentine pour la Protection des Variétés Végétales (ARPOV) travaille en collaboration avec le gouvernement afin de lutter contre le « marché noir » des semences (qui représente près de 60% des cultures de soja Roundup Ready). Pour l’heure, Monsanto étudie tout de même la possibilité de commercialiser du maïs Roundup Ready.
21 millions de dollars ont été accordés par le Nouveau Partenariat pour le Développement Africain (NEPAD) et l’Agence Canadienne de Développement International pour soutenir la recherche biotechnologique africaine. Ceci se manifestera notamment par la création d’un département de biotechnologie pour l’Afrique Centrale et de l’Est au sein de l’Institut International de Recherche sur le Vivant (ILRI). Les recherches devraient s’orienter vers la mise au point de plantes plus riches en nutriments ou plus résistantes et la mise au point de vaccins. Pour C. Sere, Directeur Général de l’ILRI, « nous devons trouver les moyens de faire une science qui soit appropriée aux pays pauvres ».