Selon la revue Agrodistribution, “neuf semenciers proposeront des semences de maïs Bt résistant à la pyrale” [1], en 2007. La directive 2001/18 n’a toujours pas été transposée en droit français.

Suite à la présence de maïs GM dans des stocks de semences de maïs doux importés, 260 ha ont été détruits. Les semences GM sont entrées “par erreur”, selon un rapport du Ministère de l’Agriculture. La faute viendrait d’un douanier qui aurait fait une erreur de jugement malgré des documents indiquant, selon J. Fitzsimons, du parti Vert, que “les quatre cargaisons étaient accompagnées de documents montrant la contamination par des semences transgéniques” et qu’en conséquence, “il n’est aujourd’hui pas possible de se retourner contre Syngenta, fournisseur des semences”. Le Ministère a annoncé avoir déjà démarré une amélioration du service des douanes sur ce point. Sur 4420 kg de semences importés, les deux tiers ont déjà été plantés dans 25 propriétés. Aucun résultat d’analyses renseignant la nature de l’évènement transgénique n’a été rendu public [2]. Syngenta a accepté de verser une compensation à tout agriculteur ayant subi des dommages du fait de la destruction obligatoire de ses champs [3].

Suite à des analyses conduites au Moyen Orient en janvier 2007, Greenpeace révèle que sur 35 produits testés, 14 contenaient des PGM. Aux Emirats Arabes Unis (EAU), sur les onze échantillons, sept contenaient des PGM sans étiquette spécifique. Greenpeace précise que les EAU, le Qatar ou le Koweït n’imposent pas un tel étiquetage. Déjà en 2006, Greenpeace avait montré que sur cinq paquets de riz long grains états-unien achetés aux EAU, quatre contenaient du riz LL601, pourtant interdit [4]. Suite à cette annonce, les autorités de Dubaï ont déclaré entamer une réflexion sur l’étiquetage. Les supermarchés ont précisé qu’ils ne feraient rien sans décision des autorités [5].

L’Alliance de Politique sur le Génie génétique, une coalition californienne d’une cinquantaine de membres (associations, 14 entreprises, syndicats agricoles...), a pour objectifs de protéger les agriculteurs des pertes dues aux contaminations par des PGM, de promouvoir l’information du public quant à la présence de PGM dans l’alimentation et de protéger l’environnement de son exposition aux PGM [6]. Egalement aux Etats-Unis, l’entreprise Starbuk fournira à ses 346 magasins de l’Etat de Washington exclusivement du lait issu d’animaux non traités avec l’hormone de croissance recombinante [7]. L’entreprise russe Sodruzhestvo, qui fournit près de 70% du soja consommé en Russie, va construire une usine dédiée uniquement au soja non GM. Et une autre entreprise russe Rybflotprom, détentrice de 7% du marché d’aliments pour animaux, a annoncé que ses produits ne contiendraient pas de PGM [8]. En Allemagne, Life Food a décidé de se fournir en soja non GM auprès de 37 agriculteurs de la région de Freiburg [9].

Dans l’Etat du Tamil Nadu, le coton Bt vendu par Mahyco a été un échec en 2006. Un rapport scientifique, demandé par le gouvernement de l’Etat, a conclu que des semences impropres aux conditions du sol en étaient la cause. Le gouvernement a donc interdit à l’entreprise de vendre ces semences et lui a demandé de dédommager les agriculteurs. Ainsi, 125 agriculteurs devraient recevoir 196 euro chacun [10]. Le Ministre de l’Agriculture a précisé que les agriculteurs devraient dorénavant consulter des professionnels (de Mahyco ou du gouvernement) avant de cultiver du coton.

Les semenciers états-uniens de riz se sont opposé à la proposition de leur fédération de certifier les stocks de semences de riz comme exemptes de riz GM. Ils ont en revanche accepté de retirer du marché la variété de riz Chenière, soupçonnée d’être la source de la contamination au riz LL601 [11]. Aux Philippines, des supermarchés de Manille continuent de vendre du riz Uncle Sam Texas Long Grain Rice alors qu’il contient du LL601 [12]. En Europe, fin janvier, le système d’alerte alimentaire a reçu des informations faisant état de présence de riz GM en France, en Finlande et en Allemagne [13].