Le Ministère de l’agriculture nous informait qu’au 21 septembre 2006, les surfaces GM volontairement déclarées étaient de 5500 ha. Il précise que le registre officieux de ces déclarations n’est pas public.
La France vient de rendre public les résultats de ses contrôles sur les semences et les produits alimentaires.
Après 15 jours de négociations infructueuses avec les Etats-Unis, sur les mesures de vérification à prendre, l’UE a décidé de contrôler systématiquement toutes les cargaisons états-uniennes de riz, pour détecter la présence de LL601 et de LL62 [1]. Le coût de l’analyse sera à la charge de l’exportateur.
Le ministre de l’Agriculture de l’Arkansas, R. Bell, a déclaré début octobre que la découverte de riz LL601 a de gros impacts sur les riziculteurs de l’Etat [2]. En 2005, l’Arkansas a participé pour 5% aux exportations de riz vers l’Europe. R. Bell indique que les autorités nationales essayent de convaincre les autorités européennes de faire preuve de tolérance sur le riz et qu’il est vraisemblable qu’un problème de mélange ait eu lieu au Centre agricole de l’Université de Louisiane. En Europe, Ebro Puleva, qui contrôle 30% du marché dans l’UE, n’importera plus du riz des Etats-Unis et de Chine [3]. Au Royaume-Uni, l’Agence nationale de l’alimentation (FSA) a informé les magasins, début octobre, de l’obligation formelle de retirer tout produit contenant du riz GM non autorisé [4].
Le 11 octobre, les résultats d’analyse de la DGCCRF pour le riz Bt63, montrent que 7 échantillons sur 9 sont exempts de riz GM et qu’un autre en contient très peu. Les résultats pour un échantillon sont encore attendus. Les produits contaminés devront être retirés du marché. Selon la DGCCRF, les analyses effectuées par “le principal importateur de produits asiatiques [...] laissent suspecter une présence de traces de riz GM non autorisé”. Pour le LL601, 10 échantillons sur 39 sont contaminés par ce riz, non autorisé, à un taux non communiqué. Un autre contient du riz LL62, “cousin” du riz LL601, en cours d’autorisation dans l’UE. Ces lots contaminés ont été retirés du marché. Cinq lots sont en cours d’analyse. N’ayant formellement constaté aucune faute des opérateurs français, la DGCCRF n’a pas rempli de procès-verbal, première étape vers un procès pour établir responsabilité et faute.