En Australie du sud, plusieurs cultures de colza se sont avérées contaminées par du colza transgénique à hauteur de 0,04% [1]. Le Comité Consultatif sur les cultures transgéniques n’a pas encore décidé de la destruction ou non des cultures incriminées. Selon l’entreprise Primary Industries and Resources, le taux de contamination n’est pas suffisant pour être source de problèmes pour le commerce international ou l’environnement. D’autres contaminations de culture de colza avaient déjà eu lieu dans les comtés de Victoria, d’Australie de l’Ouest et du Sud (cf. Inf’OGM n°67). Une situation similaire a également été découverte en Australie de l’Est.

L’association Greenpeace a fait analyser, par l’office autrichien pour l’environnement, des plantes de soja originaires de dix régions roumaines différentes [2]. Tous les échantillons sont transgéniques. Les analyses ont identifié le transgène comme étant le gène Roundup Ready de Monsanto. Selon Greenpeace, en l’absence de contrôle existant, les paysans ont pu conserver une partie de leur récolte pour s’en servir comme semences pour l’année suivante. Officiellement, en 2005, 140 000 ha de soja environ ont été ensemencés. Du fait de l’absence d’un cadre législatif suffisant pour assurer la surveillance des commercialisations des PGM, la nature de ces cultures est inconnue. Dans l’UE, le soja GM est interdit à la culture. Or, la Roumanie rejoindra l’UE en janvier 2007.

Dans l’état du Dakota du Nord, un projet de lin transgénique produisant des molécules pharmaceutiques (albumine et acide gras Oméga 3) s’est heurté à la mobilisation de l’industrie du lin de l’Etat. Selon Ameriflax, regroupement des producteur de lin, les systèmes actuels de contrôle des semences, du pollen et de la production pharmaceutique et industrielle ne permettent pas de contrôler 100% du matériel génétique présent, d’où un problème potentiel de biosécurité, à cause d’une contamination possible de la filière alimentaire [3].

En septembre 2005, le Service Internationale d’Acquisition des Applications de Biotechnologie (ISAAA) et le Centre d’Information sur les Biotechnologies du Bangladesh ont organisé une table ronde : “Communication sur les biotechnologies : rôle des journalistes” [4]. Après avoir reconnu leur manque de connaissance, les participants ont déclaré que des risques sont effectivement associés aux PGM mais que des législations appropriées permettront de les contenir. Les intervenants étaient le coordinateur de l’ISAAA pour l’Asie du Sud-Est, le vice-président d’AgBios, un éditeur bangladais et un journaliste pakistanais mais aucun représentant des opposants aux PGM. 
De même, au Niger, un atelier [5] a réuni du 7 au 9 novembre une trentaine de journalistes francophones pour débattre “des contraintes et des opportunités” de la couverture médiatique de la biotechnologie en Afrique de l’Ouest. Cet atelier, organisé par l’Institut international de la recherche sur les cultures des zones tropicales semi-arides en collaboration avec l’ISAAA et l’UNESCO, visait à donner aux journalistes des arguments et techniques nécessaires pour aborder la question de la biotechnologie.

Selon un sondage commandé par Greenpeace, 76% des Polonais ne souhaitent pas une alimentation issue d’OGM. Par ailleurs, 450 entreprises russes se sont engagées sur une politique “sans OGM”, à l’image de Nestlé ou Coca-Cola. L’Union Russe du Soja (URS) a officiellement affirmé qu’aucun soja transgénique n’était, à l’heure actuelle, cultivé commercialement en Russie et qu’elle soutenait l’idée d’un moratoire sur les cultures de soja transgénique [6], plante non autorisée actuellement.

Selon un récent sondage effectué par Léger Marketing à la demande de Greenpeace, 79% des habitants du Québec seraient favorables à l’étiquetage obligatoire des produits étant ou contenant des PGM. La catégorie des sondés “fortement en accord” avec l’idée présentée est passée de 36 à 43%, en comparaison avec un précédent sondage. Les catégories les plus favorables à l’étiquetages sont les femmes (82%), les personnes âgées entre 18 et 34 ans (86%), les étudiants (93%) et les Québécois avec une scolarité de niveau collégial (90%). Greenpeace précise qu’une quarantaine de pays auraient déjà institué un étiquetage obligatoire ou seraient sur le point de le faire.