En Chine, 57% des répondants à un sondage IPSOS préfèrent les aliments sans OGM, vient de révéler Greenpeace Chine. Le sondage a été conduit à la demande de Greenpeace auprès de 600 personnes. Ce résultat est en forte augmentation par rapport à 2004 où seulement 40% des sondés préféraient des aliments sans OGM. Seulement 16% des répondants préfèrent maintenant les aliments avec des OGM, contre 35% en 2004. Enfin, 73% des personnes interrogées se déclarent opposées au riz transgénique alors qu’il n’est pas encore commercialisé (mais voir brève suivante). Selon E. Darier, responsable de la campagne OGM pour Greenpeace, “ce sondage confirme que le rejet des OGM par les consommateurs est universel. Il est grand temps que le gouvernement du Québec aille dans le sens de la tendance internationale des marchés et envisage rapidement le retrait des OGM ici. Pour commencer le gouvernement Charest devrait mettre en place l’étiquetage obligatoire des OGM comme le recommandait unanimement le rapport de la Commission de l’agriculture (CAPA) de l’Assemblée nationale du Québec en juin dernier “.

Un ensemble de normes, notamment sur les OGM, nommé Eurepgap, correspond à la législation en vigueur au sein de l’Union européenne. Proposé par la fédération des chambres de commerce et d’industrie indiennes, le respect de ces normes permet de faciliter les exportations vers l’Europe. Rappelons que l’Inde a déjà autorisé le coton Bt.

L’huiles de soja Maurel (de Lesieur), produite à partir de soja transgénique, vient d’être retirée des supermarchés Métro, chaîne à destination des professionnels. Ce retrait fait suite à l’action de protestation des faucheurs volontaires de la région Aquitaine, appuyés par des associations locales, dont Greenpeace Bordeaux.

Monsanto a demandé à percevoir des royalties sur les exportations en Europe de son soja transgénique. Pour ce faire, l’entreprise prévoit de demander l’application d’une taxe de 10,5 euros dans les ports européens où arrivent ces produits. 95% du soja cultivé en Argentine est issu de semences développées par la firme américaine mais qui ont été multipliées par les agriculteurs sans autorisation. Le gouvernement argentin, opposé à cette taxe, a dénoncé l’attitude de “gangster” de Monsanto et a indiqué qu’il “ne resterait pas impassible face à ces menaces et agirait de manière appropriée au moment opportun”. Monsanto a répondu qu’il espérait toujours trouver un “accord commercial basé sur l’octroi de licences pour l’utilisation de technologies dont il détient les brevets, vu que l’alternative judiciaire est beaucoup plus coûteuse”. Le gouvernement argentin a demandé à ce qu’une “réunion extraordinaire” des ministres de l’Agriculture du Mercosur, du Chili et de la Bolivie soit organisée pour répondre aux menaces de Monsanto.

Greenpeace Chine a rendu publics des résultats d’analyses réalisées sur des semences de riz commercialisées en Chine. Selon ces analyses, du riz transgénique non autorisé a contaminé la chaîne alimentaire et des semences transgéniques sont vendues et cultivées illégalement dans la province chinoise de Hubei depuis 2 ans. Pourtant le Gouvernement chinois n’a jamais autorisé la culture ou l’importation de riz transgénique. Les échantillons de riz ont été récupérés auprès de revendeurs de semences, de paysans et de meuniers. Les analyses effectuées par le laboratoire international Genescan ont montré la présence d’ADN transgénique dans 19 échantillons. Selon J. Cotter (Greenpeace International), “il s’agit d’un problème grave car certains tests ont révélé la présence de la protéine Bt Cry1Ac, soupçonnée de provoquer des réactions allergiques chez les consommateurs. A ce jour, aucune étude sur les risques du riz Bt pour la santé humaine n’a été conduite”. “Greenpeace demande au gouvernement chinois de prendre des mesures urgentes pour retirer ce riz non autorisé du marché et d’entamer une enquête immédiate afin d’éclaircir l’origine de cette contamination”, a déclaré S. P. Cheung, responsable de la campagne OGM à Greenpeace Chine. Greenpeace estime qu’entre 950 et 1200 tonnes de riz OGM ont contaminé le marché du riz depuis la dernière récolte et que plus de 13 000 tonnes risquent de contaminer la chaîne alimentaire l’année prochaine si rien n’est fait. Selon A. Apoteker (Greenpeace France), “le riz OGM pourrait avoir contaminé les exportations de riz chinois vers le Japon, la Corée, la Russie et l’Union européenne où les consommateurs sont largement opposés aux OGM”.