Troisième exportateur mondial de poulets, derrière les Etats-Unis et l’Union européenne, le Brésil affiche des exportations qui sont passées de 384 OOO tonnes en 1992 à 1,7 millions de tonnes en 2002 et à plus de 2,1 Millions de tonnes en 2003, malgré des quotas d’importation imposés par la Russie et l’augmentation des taxes imposées par l’Union européenne pour les viandes saumurées de poulet. Les importations de l’Union européenne en provenance du Brésil, qui ont été multipliées par quatre en cinq ans, représentent désormais la moitié du volume total importé. Le Brésil s’adapte également aux désirs de ses clients concernant la question des aliments OGM destinés aux animaux, alors que le gouvernement du président Lula a prolongé jusqu’en 2005 l’autorisation de cultiver et commercialiser le soja transgénique. “Nous avons une politique très claire. Nous ne donnons pas de soja OGM aux poulets destinés aux pays de l’Union européenne qui s’opposent aux OGM”, affirme M. Akli, assurant que la traçabilité permet d’exclure toute erreur avec les volailles destinées aux autres pays, notamment le Japon, qui tolèrent les aliments OGM pour la nourriture des animaux.

D’après le Réseau “Stop GM Seeds”, du colza transgénique a été retrouvé aux alentours de plusieurs ports japonais, comme Chiba, Yokohama, Nagoya, Kobe, Kashima et Yokkaichi. Pour eux, il s’agit de semences qui sont tombées des containers pendant le débarquement ou le transport et qui ont pris racine. Le Japon importe deux millions de tonnes de colza annuellement, principalement pour de l’huile alimentaire.

La société Taïkong propose, pour 59 dollars taïwanais (1,80 dollar américain), un poisson transgénique qui émet une lumière dorée. Cette entreprise avait déjà lancé, l’année dernière, le “poisson néon”, un poisson qui luit dans l’obscurité et qui avait été distingué par le magazine américain Time comme une des inventions “cool” de l’année 2003. Il s’est vendu en moyenne 600 dollars taïwanais, certains spécimens atteignant les 3 000 dollars, a précisé M. Kuo, directeur financier. Au départ la société n’arrivait pas à élever suffisamment de poissons néon et n’en “produisait” que quelques milliers par mois. La société affirme avoir obtenu une licence pour ouvrir un élevage. Précisons que les poissons manipulés sont stérilisés avant d’être vendus.

L’huile de la marque “N°1” contient des OGM et est étiquetée, certes en tout petit sur le flanc de la bouteille, en tant que tel. Destinée à la friture, cette huile est distribuée en Belgique par Carrefour. C’est le premier produit OGM distribué en Belgique depuis l’adoption des règlements européens. Nature et Progrès Belgique estime que “c’est d’autant plus regrettable que Carrefour s’est engagé en 2000 [...] à renoncer à ce type de produit”. Carrefour justifie cette présence ainsi : “En ce qui concerne la marque N°1, nous n’achetons que le produit fini. Nous ne pouvons donc contrôler l’ensemble des étapes de production”. Et de continuer : “Nos fournisseurs éprouvent de plus en plus de difficultés à se procurer des aliments sans OGM moins chers que leurs cousins non modifiés génétiquement. Dans ce contexte, c’est peut-être du côté de l’étiquetage qu’il reste des progrès à faire”. Carrefour reconnaît donc avoir commercialisé cette marque du fait de leur politique de bas prix qu’ils affirment être plébiscitée par les consommateurs.

L’Union Suisse des Paysans (USP) a invité tous les acteurs de la filière OGM pour discuter de la mise en application de l’étiquetage des OGM en relation avec Suisse Garantie. Les participants ont surtout déploré les nombreuses incertitudes de la future réglementation. Par ailleurs, le ministère de l’agriculture souhaiterait renoncer à l’obligation de déclarer les additifs des denrées fourragères, contre l’avis du Ministère de la Santé.

Le gouvernement a renforcé ses mesures de surveillance aux frontières suite à l’entrée illégale de soja transgénique. La provenance de ces cultures est encore inconnue. La Zambie a imposé un moratoire sur l’importation des produits transgéniques depuis 2002, année où du maïs transgénique avait été importé en tant qu’aide alimentaire (Cf. dossier Inf’OGM n°43). Le ministre de l’agriculture a confirmé que tant qu’un cadre réglementaire strict sur les OGM ne sera pas mis en place, de tels produits ne seront pas autorisés.