Trois cultures, deux de maïs et une de soja de la région de Navarre du Pays-Basque, se sont révé-lées être contaminées par des OGM. Une des cultures de maïs était contaminée par du maïs génétiquement modifié au Compa CB. Les études ont été effectuées à la demande de groupes d’agriculteurs et par deux laboratoires indépendants. Ce maïs GM est commercialisé par la société Novartis. Une enquête de l’EHNE (Union des agriculteurs locaux) auprès des agriculteurs cultivant du maïs transgénique avait révélé un manque de contrôle de ces cultures puisque, pour exemple, les agriculteurs n’étaient pas avertis de l’obligation de semer des zones tampons avec des cultures conventionnelles pour les isoler de leurs cultures transgéniques.

Des tests conduits par la « Soil Association Certification Limited » (SACL) ont révélé la contamination de stocks de nourriture pour bétail à base de soja bio par du soja Round Up Ready [1]. Le soja certifié bio aurait été importé d’Italie mais il reste à établir où et comment la contamination a eu lieu. La SACL effectue ses tests sur le soja, le maïs et les huiles issues de colza. L’association, suite à cette contamination, a écrit aux organismes accordant les licences pour leur signifier que d’autres produits certifiés pourraient être également contaminés et nécessitent donc d’autres analyses avant toute commercialisation.

Une étude de Marhamah Nadir, chercheuse du Bogor Institut of Agriculture, a montré qu’une contamination issue d’un champ de coton génétiquement modifié appartenant à PT Monagro Kimia, filiale de Monsanto, avait eu lieu dans les cultures de coton avoisinantes. Cette étude a été conduite de septembre 2001 à août 2002 et se base sur des observations moléculaires.

« 20 nouveaux produits génétiquement modifiés ont été officiellement autorisés en Russie », a affirmé K. Skryabin, directeur de l’Institut de Microbiologie. Selon lui, les produits issus du génie génétique sont des produits sûrs pour les consommateurs, car aucun effet négatif sur la santé humaine n’a été relevé jusqu’à aujourd’hui. K. Skryabin met également en avant les pertes subies par l’agriculture russe suite à la non utilisation des techniques agricoles scientifiques et de citer 40% de perte de la production de pomme de terre dus aux « coléoptères du Colorado », ou encore la situation de carence en nourriture pour le bétail suite à une mauvaise productivité. Ces deux situations peuvent, d’après lui, être résolues par l’utilisation des OGM.

Le 21 novembre 2002, un cargo américain, contenant 7 386 tonnes de maïs géné-tiquement modifié a été inspecté par le service d’inspection pour l’exportation de semences de l’USDA, en vue d’une exportation de ce maïs vers le Brésil. Cette situation a attisé les rumeurs selon lesquelles le Brésil pourrait faire une entorse à son refus d’importer tout produit OGM venant des Etats-Unis. Ce pays aurait besoin d’importer près d’1 million de tonnes de maïs comme nourriture pour le bétail avant les récoltes. Une telle situation a déjà eu lieu en 2000, avec l’importation de maïs génétiquement modifié en provenan-ce d’Argentine. Ces importations furent autorisées dans le cadre d’une situation d’urgence pour les industriels locaux de la volaille qui couraient à la faillite s’ils n’avaient pas accès à des stocks de maïs dans les plus brefs délais.

Le Département de l’Agriculture a refusé de rendre publiques les informations sur les cultures et essais d’OGM en cours ainsi que la stratégie sur le long terme en rapport avec les OGM. Ce n’est que dans le cadre d’une demande officielle par le biais de l’Organisme de Promotion de l’Accès à l’Information qu’il y sera répondu. En effet, le gouvernement considère que l’association Biowatch qui en a fait la demande n’a aucun droit légal à réclamer ces informations car il considère qu’il s’agit d’informations commerciales confidentielles. L’Afrique du Sud prend ainsi le risque de dégrader ses relations commerciales avec l’Union Européenne qui réclame une transparence accrue dans ce domaine.

La société suisse Nestlé est accusée d’avoir vendu des produits contenant des OGM sans l’étiquetage imposé par la loi chinoise. Six produits alimentaires comme des snacks, des produits chocolatiers et de la poudre de lait ont été analysés et déclarés contenant des OGM par l’association Greenpeace. Le Bureau de l’Agriculture de Shanghaï a confirmé n’avoir reçu aucune demande d’autorisation de vente de produits alimentaires contenant des OGM de la part de Nestlé, comme l’impose la loi chinoise. Le groupe suisse devrait se prononcer sur cette affaire sous peu.