La Nouvelle-Zélande a décidé de contrôler chaque cargaison de semences importées sur son territoire afin de détecter la présence éventuelle d’OGM. Cette décision a pour but de limiter les risques de contamination (161 tonnes de semences sur 186 importées annuellement viennent des Etats-Unis, et présentent un risque élevé de présence d’OGM). En conséquence, la Nouvelle-Zélande a demandé le 30 août 2002 à la société Pacific Seeds de détruire 30 tonnes de semences de maïs transgénique trouvées dans une cargaison. Malgré les bénéfices économiques escomptés du fait de la réputation d’agriculture sans-ogm de la Nouvelle-Zélande, le parti travailliste néo-zélandais, actuellement au pouvoir, demande à ce que le moratoire sur l’utilisation des OGM agricoles, prévu jusqu’en octobre 2003, soit levé. C’est pour cette raison que le parti Vert a refusé d’entrer dans une coalition avec ce parti.

Le Conseil National sur l’Agriculture avertit le président du pays des dangers liés à la culture de maïs transgénique : la perte du marché européen pour les cultures contenant des OGM, la pauvreté des agriculteurs ougandais qui rend impossible le rachat des semences brevetées chaque année, la petite taille du marché interne du maïs et les risques de pollinisation croisée.

Un apiculteur de Newport-on-Tay a été informé de la présence d’OGM dans son miel par une analyse qui a identifié le terminateur NOS, caractéristique de la plupart des transformations génétiques sur le marché. Or, la seule culture transgénique, un essai en champs de colza mené par Aventis à Wester Friarton, se situe à 3 km. Ces conclusions montrent l’insuffisance des mesures de sécurité contre les disséminations, qui imposent une zone de culture « tampon » de 200 m autour des champs cultivés avec des OGM ; elles prouvent également la possibilité de transfert de matériel génétiquement modifié jusque dans l’alimentation humaine.

Dans plusieurs Etats de l’Inde, des agriculteurs doivent faire face à une crise financière après avoir investi 5 à 6 fois plus d’argent dans l’achat de semences de coton Bt, qui se sont révélées être sensibles aux maladies et pesticides auxquels elles étaient théoriquement résistantes. Pour indemniser les agriculteurs endettés, le président du parti « Vidarbha Jan Andolan Samiti », Mr. Kishore Tiwari, demande au Ministère de l’Agriculture 5 milliards de roupies (environ 106 millions d’euros). Ce cas s’inscrit dans une déception généralisée vis-à-vis de la politique agricole indienne et des produits de Monsanto, liée à la faible hausse de productivité des plantes transgéniques et au coût élévé des semences transgéniques, ainsi qu’à l’abandon des pratiques agricoles traditionnelles, basées sur la diversification des plantes dans un même champ et l’utilisation médicale des « mauvaises herbes ». Cet abandon est dû aux OGM qui imposent la monoculture.

La Food and Drug Administration (FDA) poursuit les fabricants d’aliments bio, en leur demandant d’enlever les étiquettes « GMO-free » qu’elles apposent sur leurs produits, à l’instar de la société Spectrum Organic Products Inc., qui commercialise de l’huile de maïs certifiée non transgénique. Certains d’entre eux résistent aux injonctions de la FDA. Les groupements d’agriculteurs biologiques réclament toujours l’étiquetage des produits OGM. Les fonctionnaires de la FDA prétendent que l’obligation d’étiquetage de tels produits coûterait à l’industrie américaine 4 milliards de dollars par an. Selon Greenpeace, cet étiquetage n’engendrerait pas de surcoût pour le consommateur. Cette association a montré que l’entreprise Heinz étiquette ses produits contenant des OGM à destination de l’Australie, car la loi de ce pays l’impose. Ces produits sont vendus sans coût supplémentaire. Des produits similaires mais non étiquetés sont vendus au même prix aux Etats-Unis. Heinz se refuse à commenter.

Monsanto a annoncé que ses résultats pour 2002 risquaient d’être nettement inférieurs à ses prévisions, en raison, notamment, de la poursuite du déclin des ventes de Roundup. En 2002, 91% des plantes transgéniques cultivées commercialement dans le monde sont « made by Monsanto ». Une bonne partie d’entre elles sont « tolérantes au Roundup », sans doute un moyen pour Monsanto de relancer ses ventes d’herbicides.