Deux ans après avoir acheté Monsanto, Pharmacia s’en est séparé début août 2002. Au final, cette opération a été nécessaire pour que Pfizer, leader dans le domaine de la pharmacie, puisse acheter Pharmacia, numéro neuf dans ce même domaine.
Suite à la découverte par l’Agence italienne des semences d’une contamination par des OGM de lots de semences conventionnelles, le tribunal de Turin a décidé de contrôler dix entreprises semencières. En Italie, la loi impose un seuil de zéro pour les contaminations pour les semences. Edoardo Ferri, responsable de Monsanto Agricoltura Italia, affirme ne commercialiser que des semences de maïs conventionnelles en Italie, mais reconnaît qu’une contamination accidentelle ne peut être évitée : « la pureté absolue est impossible dans l’industrie des semences », a-t-il déclaré à Reuters. Pour lui, 0,1% est un « zéro technique ». De même, Leonardo Vingiani, directeur d’Assobiotech, estime que la présence d’OGM dans les semences est inévitable. Le syndicat agricole Confagricoltura s’inquiète, pour sa part, quant à la possibilité que des semences contaminées puissent avoir été semées. Il réclame donc des garanties claires quant à la conformité des semences achetées.
L’Union suisse des paysans (USP) considère comme « primordial » que la population regagne confiance dans la sécurité de l’alimentation. Afin de maintenir cette confiance, le secteur agroalimentaire suisse s’est mis d’accord sur une stratégie d’assurance de la qualité, seul moyen permettant d’assurer le succès économique du secteur. « Le génie génétique étant rejeté par la majorité des consommateurs, il n’est donc pas compatible avec cette stratégie », a déclaré Urs Schneider, chef du département de la communication et membre de la direction de l’USP, le 9 septembre 2002. Notamment en collaboration avec Agro-Marketing Suisse (AMS), l’USP a lancé le projet « Suisse Qualité », un label de garantie commun pour les denrées alimentaires d’origine suisse de tous les secteurs de production. Ce label interdit, entre autres, l’utilisation des OGM. L’USP considère que les questions concernant les OGM ne sont pas suffisamment clarifiées et estime que seul un moratoire est à même de signaler clairement que l’agriculture suisse n’aura pas recours aux OGM ces prochaines années. Mais, souligne l’USP, sa revendication « ne concerne que le domaine commercial et ne saurait en aucun cas entraver la recherche fondamentale ».
A Uzwil (SG), des chercheurs ont broyé cinq tonnes de maïs transgénique dans un moulin qu’ils ont ensuite nettoyé avec soin. Puis, dans le même appareil, ils ont moulu cette fois-ci du maïs sans OGM. Pendant l’expérience, des échantillons ont été régulièrement prélevés afin d’y rechercher des traces d’OGM. Résultat étonnant : deux heures après, la farine de maïs obtenue contenait encore plus de 1% d’OGM. Explication : des particules de maïs transgénique logées dans les coudes des tuyaux se sont libérées avec le temps et ont contaminé les lots suivants. Conclusion : Il faudrait donc deux installations complètement distinctes pour éviter les contaminations génétiques.
Sadia et Perdigao, les deux plus grandes entreprises agro-alimentaires brésiliennes et les deux premières en matière d’exportation de volailles, ont annoncé à Greenpeace leur volonté d’éliminer les ingrédients génétiquement modifiés de tous leurs produits alimentaires, y compris l’alimentation animale. Perdigao s’est aussi engagé à mettre en place, à partir du 1er décembre 2002, de nouvelles méthodes pour s’assurer que ses filières d’approvisionnement garantissent une non-contamination par des OGM. En effet, cette année, Greenpeace avait trouvé du soja OGM dans cinq produits vendus par Perdigao au Brésil. D’autres entreprises agro-alimentaires, comme Unilever et Nissin, ont également donné des garanties de non utilisation d’OGM au Brésil.
Dans un rapport sur le commerce en Croatie, le Département américain de l’Agriculture (USDA), citant un sondage, écrit que même dans le cas de produits moins chers, les consommateurs croates ne désirent pas acheter de produits contenant des OGM. Or l’USDA estime que la demande en produits agroalimentaires va beaucoup augmenter dans ce pays et souhaiterait pouvoir y exporter les produits américains.