Un rapport, réalisé par Greenpeace et intitulé « Les avantages du soja et du maïs non-transgéniques pour le marché brésilien » démontre que, grâce à son soja sans OGM, le Brésil bénéficie largement de la demande croissante européenne. Des sociétés comme la Cooperl-Hunaudaye ou Aoste (filière viande française) recommandent un cahier des charges très strict en ce qui concerne la non incorporation d’OGM dans l’alimentation des animaux d’élevage. Concrètement, depuis que le soja transgénique est autorisé aux Etats-Unis, « le volume des exportations de soja américain vers l’Europe a baissé de manière significative, passant de 9,2 millions de tonnes en 1996 à 6,8 millions de tonnes en 2000 » alors que les exportations de soja non-transgénique du Brésil sont passées de 3,1 millions de tonnes à 6,3 millions de tonnes. La position privilégiée du Brésil se rencontre également au Japon et en Chine, officiellement réticents aux importations d’OGM.
General Mills, Kraft, Kellogg, H.J. Heinz, Coca Cola et Adolph Coors veulent développer la filière des produits bio, donc « sans OGM ». L’American Corn Growers Association (ACGA) affirme que « l’avenir du maïs transgénique est compromis par l’avancée des céréales bio ».
Le conseil indien de recherche agricole vient d’annoncer la création d’une variété indienne de coton Bt qui devrait supplanter sur le marché national, d’ici 3 à 4 ans, celle commercialisée par Monsanto. Cette variété, affirme l’institut central pour la recherche sur le coton, pourra être replantée.
Dans un entretien réalisé par « Le Soir en ligne », Roland Vaxelaire, administrateur de Carrefour Belgium, considère que le flou actuel en matière de réglementation est susceptible de décrédibiliser l’agriculture biologique, en cas d’éventuelles contaminations par des OGM… Il précise ensuite que dès fin 1998, 1800 produits de Carrefour étaient garantis non-OGM. Actuellement, le groupe s’engage à certifier des produits issus d’animaux
nourris sans OGM.
Dans son livre « Les graines de la méfiance : l’histoire étouffée des OGM », Nicky Hager affirme qu’en novembre 2000, 5 à 6 tonnes de graines de maïs de Novartis ont été contaminées par des OGM. Il déclare que le gouvernement aurait, en connaissance de cause, décidé de ne pas détruire les champs déjà ensemencés. Enfin, précise-t-il, c’est « environ 5 tonnes de maïs transgénique - l’équivalent de 100.000 boites de conserve » qui auraient été récoltées, puis commercialisées.
La DGAL (Direction Générale de l’Alimentation - Ministère de l’Agriculture) a testé les semences importées sur le territoire français en vue d’y contrôler la « présence fortuite » d’OGM et de vérifier ainsi la cohérence entre le lot importé et son étiquetage. Résultats : sur les 447 prélèvements réalisés en 2002, 109 échantillons originaires de 5 pays étaient contaminés. « 63 échantillons ont révélé une présence d’un OGM autorisé à la mise en culture à un taux inférieur à 0,5% (seuil proposé par la Commission) ; 3 échantillons de semences présentent une teneur inférieure à 0,1% d’OGM avec une identification de l’événement Bt11 et ont donc pu être mises sur le marché ; 27 échantillons contiennent plusieurs événements autorisés à la mise en culture ou à la consommation à des teneurs inférieures à 0,5% pour les évènements autorisés à la mise en culture et inférieures à 0,1% pour Bt11. Par ailleurs, 14 échantillons nécessitent des analyses complémentaires pour identifier l’événement de transformation présent dans ces semences ; 2 échantillons présentent une teneur élevée en OGM autorisés à la mise en culture. Les semences concernées ont été consignées et seront refoulées vers le pays d’origine ». La Confédération paysanne a déclaré que ces résultats « confirment le caractère totalitaire de la technologie OGM ».
Suite à l’article paru le 30 mai 2002 dans le Monde, intitulé « Des OGM dans nos assiettes (et nos biberons) » (cf. Inf’OGM n°32), General Mills a déclaré être en désaccord avec l’allégation mentionnée portant sur « un produit apéritif de [leur] gamme Old El Paso ». Cette société précise par ailleurs qu’elle n’utilise que du maïs non transgénique pour les produits qu’elle commercialise. Elle estime enfin que le seuil de détection fixé à 0,01% choisi par l’UFC Que Choisir n’est pas officiellement reconnu.