GenOway SA, société française de biotechnologie, a cloné un embryon de rat. “Nous avons franchi avec succès l’étape consistant à créer un embryon de rat cloné sans anomalies apparentes”, explique Alexandre Fraichard, le patron de GenOway. L’embryon a été recueilli après 12 jours et demi de développement, lors de l’examen post-mortem de la mère porteuse. Toutes les tentatives précédentes de clonage de rat avaient échoué.
PPL Therapeutics, société britannique de biopharmacie - à l’origine du clonage de la brebis Dolly - a annoncé, le 2 janvier 2002, avoir produit cinq porcelets dépourvus du gène responsable des mécanismes de rejet par le corps humain d’un organe de porc transplanté. Un doute subsiste cependant quant à la possibilité de la transmission des virus du porc (en particulier le virus de la grippe susceptible d’être mortel) à l’homme. Ce problème majeur a été soulevé par le professeur François Pothier, du département des sciences animales de l’Université de Laval, faisant ainsi allusion aux rétrovirus, de la famille des retroviridae, à laquelle appartient notamment le virus du sida. Les essais cliniques pourraient démarrer dans quatre ans. Cette recherche est financée par les groupes BioTransplant et Novartis.
Alors qu’elle n’a que cinq ans et demi, “Dolly manifeste des troubles liés à l’arthrite. [...] Il n’y a pas moyen de savoir si cela est dû au clonage ou si c’est une coïncidence”, a expliqué Ian Wilmut de l’institut Roslin d’Edimbourg, appelant à des recherches supplémentaires sur les conséquences du clonage. Rappelons qu’en 1999, les scientifiques avaient remarqué que les cellules de l’organisme de Dolly, clonée à partir du matériel génétique d’une brebis de six ans, présentaient des signes de vieillissement typiques d’un animal plus âgé.
Le professeur Lawrence Smith (Université de Montréal) a donné naissance à trois veaux identiques, grâce à une nouvelle technique de clonage (en instance de brevet). Cette technique, déclare-t-il, est presque quatre fois plus efficace que celle qui a donné naissance à Starbuck, sa précédente “création”. Depuis le printemps dernier, le docteur Smith est titulaire d’une chaire de recherche sur le clonage et la biotechnologie de l’embryon qui lui assure annuellement 200 000 dollars canadien pour poursuivre ses travaux de recherche fondamentale en reproduction animale.