En lien avec Advanced Cell Technology, des chercheurs du Children’s Hospital (Boston) ont mis en culture des cellules de rein de vaches clonées et développé un rein miniature. Implanté chez la même vache et “muni de petits sacs synthétiques servant de vésicule”, cet organe a produit de l’urine et a éliminé “normalement” les toxines.
J. Walter (Université de la Sarre)et E. Wolf (Université de Munich) rapportent que les premières divisions cellulaires sont décisives dans le succès d’un clonage. Pour un ovocyte normalement fécondé, un marquage chimique (méthylation) provenant des cellules mères est éliminé de l’ADN et remplacé par une trame propre. Apparemment, la majorité des clones dont l’ADN provient d’une cellule différenciée se comporte différemment et ne parvient pas à se débarrasser de ce marquage au bon moment. Ce déphasage et une méthylation différente de l’ADN pourraient contribuer à expliquer la forte et précoce mortalité des clones.
Le pape Jean Paul II a mis en garde contre les manipulations génétiques. L’Eglise italienne célébrait le 2 février la “Journée pour la Vie”. Tout en déclarant que “la vie est un don de Dieu et non une propriété privée”, il a expliqué que “tout ce qui est possible techniquement ne relève pas toujours de la moralité”. Fermement opposé aux manipulations génétiques et au clonage humain, il a conseillé aux législateurs de revoir leur position concernant la reconnaissance juridique de l’embryon humain.
Des scientifiques de l’Institut national des maladies infectieuses de Tokyo ont indiqué que 10 souris clonées sur 12 sont mortes prématurément (moins de 800 jours), alors qu’une souris issue d’une fécondation “normale” peut vivre près de quatre années. Les souris clonées présentaient “un foie et des poumons défectueux et un système immunitaire endommagé” et des chromosomes plus âgés que la normale (dû au raccourcissement des télomères, fragments nécessaires à chaque division cellulaire).