Depuis le 2 septembre 2010, une nouvelle AOC [1] a été autorisée : "le Bœuf de Charolles". Le 2 avril 2010, un avis favorable avait été rendu par le Comité national des appellations laitières, agroalimentaires et forestières de l’INAO. Il s’agit de la quatrième AOC Viande bovine en France [2].
Dans le décret publié au Journal officiel, il est clairement précisé que "Durant toute la vie des animaux, seuls sont autorisés dans l’alimentation les végétaux, coproduits et aliments complémentaires issus de produits non transgéniques. L’implantation de cultures transgéniques est interdite sur toutes les surfaces d’une exploitation produisant des animaux destinés à la production de viande d’appellation d’origine « Bœuf de Charolles ». Cette interdiction d’implantation s’entend pour toute espèce végétale susceptible d’être donnée en alimentation aux animaux de l’exploitation destinés à la production de viande d’appellation d’origine « Bœuf de Charolles » et toute culture d’espèce susceptible de les contaminer".
La zone de production du « Bœuf de Charolles » concerne 355 communes réparties sur les départements de la Loire, du Rhône, de la Saône et Loire et de la Nièvre.
En 2009, 150 producteurs ont commercialisé environ 600 carcasses « Bœuf de Charolles », soit 258 tonnes.
La Commission européenne a proposé de fournir aux États membres des outils pour interdire ou restreindre la culture de PGM sur leur territoire. La balle est maintenant dans le camp du Parlement et du Conseil européen. Le 10 septembre 2010, le Parlement européen a nommé comme rapporteur sur cette proposition [3], la députée Corinne Lepage, membre de l’Alliance des Démocrates et des Libéraux pour l’Europe (ALDE). Pour la députée européenne, « c’est une bonne chose que la Commission européenne prenne enfin en compte les revendications des États membres sur les OGM ».
50 mètres entre un champs de maïs transgénique et conventionnel permettent-ils d’éviter la contamination ? Greenpeace démontre que cette mesure n’est pas efficace.
Lors d’une conférence de presse, organisée mercredi 29 septembre, José Bové, euro-député Europe Ecologie et vice-président de la commission Agriculture du Parlement européen, a dénoncé un nouveau cas de conflit d’intérêt caché : la présidente du Conseil d’administration de l’Agence Européenne de Sécurité Alimentaire (AESA), Diána Bánáti, nommée à ce poste en juillet 2010, est membre du Conseil des Directeurs de l’International Life Science Institute (ILSI) Europe, le « lobby de l’agrobusiness », selon les mots du député. Or, le député nous informe qu’elle n’a pas mentionné cette fonction dans sa déclaration d’intérêt. Et il précise en effet : « Elle se contente d’indiquer un rôle de conseil scientifique. Lors d’une visite d’une délégation de parlementaires au siège de l’EFSA en avril 2010, Mme Banati a déclaré "qu’au travers de ses activités à l’ILSI, elle n’avait jamais été approchée par des lobbyistes". Cette affirmation est de nature à tromper le jugement des parlementaires qui l’ont interrogée » [4]. José Bové a demandé sa démission : il a averti la Commission européenne dès le 14 juillet et nous informe qu’à l’heure actuelle, il attend toujours une réponse. José Bové est soutenu dans ce combat par une autre euro-députée, Corinne Lepage (ALDE).
Une étude, publiée dans Proceedings of the National Academy of Science [5], le 27 septembre 2010, montre que les protéines insecticides issues des maïs Bt, et plus précisément la protéine Cry1Ab, ont été retrouvées dans les cours d’eau du Midwest aux Etats-Unis.