ALLEMAGNE
Des “libérateurs de champs” (Feldbefreier) ont partiellement fauché un champ d’orge GM, situé à Gießen, en juin 2006 [1]. Le Prof. Hormuth, Président de l’université a porté plainte pour “destruction de biens et violation de propriété privée”.
Les éditions Magnard proposent un nouveau manuel scolaire pour le programme d’histoire-géographie, pour les premières STG (science et technologie de gestion) que des professeurs dénoncent comme étant pro-OGM [2]. En pages 210-211, J.P. Charvet (géographe universitaire de référence sur la question de l’alimentation dans le monde) explique que les OGM permettront d’augmenter les rendements, de coller aux demandes de l’industrie et de “mieux gérer les problèmes d’environnement” (sic) en évoquant pesticides et eau. Une campagne a été lancée par des enseignants en histoire-géographie pour dénoncer cette propagande. Les éditions ont répondu : “nous avons décidé de compléter, dès la prochaine édition du manuel, les deux documents qui traitent actuellement des OGM [...] par un texte du journal Alternatives économiques qui présente les termes du débat”.
La Commission européenne a ouvert une consultation publique sur la stratégie européenne vis-à-vis des biotechnologies (jusqu’au 30 septembre 2006). Pour y participer : http://ec.europa.eu/biotechnology/i....
Le Ministre de la Justice Pascal Clément - par ailleurs Président du Conseil général de la Loire - a été interpellé le 1er juillet 2006 à Saint-Priest-en-Jarez (Loire) par une centaine de militants de la Confédération paysanne qui ont dénoncé la “répression syndicale”, suite à la condamnation de Jean Emile Sanchez [3]. “En alertant l’opinion publique sur les dangers présentés par les OGM, vous nous avez rendu service (...), je vous en remercie. Mais quand les précautions sont prises, il n’est pas acceptable d’empêcher l’expérimentation de ces cultures”, a répondu Pascal Clément. “Nous souhaitons des sanctions assez fermes pour montrer qu’il est illégal d’empêcher la production d’OGM dans ce pays”, a-t-il ajouté.
Suite à la requête de la Confédération paysanne examinée en audience le 7 juillet, le Juge des Référés de Pau a suspendu la décision du 19 mai 2006 du Ministre de l’Agriculture autorisant un essai à Mauroux (Gers) [4]. Le juge a estimé que “les essais autorisés (...) sont de nature à porter gravement atteinte aux intérêts des agriculteurs dont les exploitations et les ruches sont situées à proximité des parcelles destinées à l’expérimentation contestée”. Le juge a aussi noté “qu’il ne ressort pas du dossier que la suspension de l’exécution de la décision du 19 mai 2006 menacerait gravement un intérêt public”. Enfin, parmi les multiples irrégularités relevées par la Confédération paysanne, le juge a retenu le “caractère incomplet du dossier de demande d’autorisation et l’insuffisante information”. Monsanto ne s’est pas déplacé à l’audience et a laissé le Ministère défendre seul l’essai dénoncé.
En France, lors de leur Assemblée, qui s’est tenue à Cournon, près de Clermont Ferrand, les Faucheurs Volontaires ont décidé de revendiquer les fauchages qui avaient été réalisés cette année (liste sur http://infogm.org/article.php3?id_a...).
Des photos de l’AG sont disponibles sur le site http://www.lairederien.net/rubrique....
Par ailleurs, les Faucheurs ont décidé d’aller faucher les champs de PGM commerciaux, de faucher de nuit quand la situation est trop tendue, si, et seulement si, le fauchage est clairement revendiqué le lendemain.
Source Inf’OGM
Selon un bilan établi en juin par la CGB, les faucheurs d’OGM ont détruit 31 parcelles d’essais de maïs GM sur 76 en 2005 (soit 40%).