A l’initiative des Amis de la Terre, une “lettre-pétition”, destinée à la Commission européenne, a pour but de démontrer l’opposition des élus locaux aux OGM et leur volonté de créer des zones sans-OGM. Cette action doit aboutir à ce que ce droit soit inclus dans la législation européenne.
Dans un communiqué de presse, le parti “Verts Maroc” demande des lois portant sur la traçabilité et l’étiquetage de tout produit contenant un OGM, des lois impliquant la responsabilité juridique des entreprises (semenciers et producteurs) et des cultivateurs. Les Verts Maroc se sont ainsi engagés dans la création d’un observatoire des OGM qui devra sensibiliser les populations aux différents risques potentiels liés aux OGM, contribuer à définir des stratégies de prévention des risques, veiller à ce que l’impact des OGM sur l’environnement fasse l’objet d’une surveillance permanente à travers des organes de contrôle au Maghreb et étudier la possibilité de conclure un partenariat entre des organismes internationaux et les Verts Maroc, comme organe de sensibilisation et d’encadrement de la population sur les effets des OGM.
Un an après l’adoption par le gouvernement d’une norme d’étiquetage “volontaire” des OGM, une coalition de la société civile n’a pas trouvé une seule étiquette qui informe qu’un produit contient des OGM. Pour les organisations, la norme fédérale est “de la poudre aux yeux”. Pour célébrer cet anniversaire, elle a organisé, dans plusieurs villes du Québec, une opération “détective OGM” et a distribué des loupes pour que les consommateurs trouvent des étiquettes “avec OGM”.
A Grenoble, la contestation des nano-biotechnologies prend de l’ampleur. Ainsi, de peur que ne rejaillisse face aux nanotechnologies le front anti-OGM, les élus ont annoncé la tenue, en juin 2005, d’un forum citoyen. Les associations locales dénoncent “une mascarade” qui a pour but “d’obtenir le consentement de la population”. “Communiquer, toujours. La haute technologie ne peut progresser que si elle est acceptée, donc comprise par la société”, avertit Jean Therme, promoteur de Minatec, pôle d’innovation et d’expertise pour les nanotechnologies. Une fois encore, l’équation “acceptée, donc comprise” est mise en avant, estimant que le refus des bio et nanotechnologies ne peut découler que de l’ignorance. “Si l’on n’y prend pas garde, on peut alimenter des peurs sans qu’elles soient obligatoirement fondées”, prévient Migaud, président de la Communauté de l’agglomération de Grenoble (Métro). Pour organiser ce débat, la Métro a confié à l’INRA une “mission de diagnostic et d’expertise à un groupe de travail réunissant des experts de l’évaluation technologique participative”. Les experts devront indiquer comment créer “un dispositif pérenne de réflexion, de débat citoyen en amont et parallèlement à la concrétisation de projets scientifiques”. Ainsi l’objectif du “débat citoyen” se révèle : accompagner la concrétisation des projets et canaliser les objections. Ceci n’est pas sans rappeler le “forum citoyen” sur les essais de vigne transgénique en Alsace (1).
Par ailleurs, en Picardie, un débat public organisé selon une méthodologie qui respecte la pluralité des opinions avait été programmé. Le Conseil régional, après avoir accepté de le financer, s’est rétracté. Récemment, il a annoncé la tenue de conférences scientifiques sur les OGM au lieu du débat.
Le 14 mai 2005, à Valdivienne (Vienne), les “semeurs volontaires” ont semé du maïs biologique sur des parcelles d’essais de maïs transgéniques. L’opération, menée par 100 à 200 personnes, s’est déroulée sous le regard de quelques gendarmes, qui ne sont pas intervenus. Au même endroit, le 25 septembre 2004, une tentative de fauchage avait échoué (cf. Inf’OGM n°57). En mélangeant des graines d’origines différentes, les faucheurs rendent inutile l’essai mené, puisqu’il n’est plus possible d’observer de façon isolée le comportement agronomique de l’OGM testé.