Acte 1 : l’Europe refuse d’importer le bœuf aux hormones nord-américain.
Acte 2 : les Etats-Unis soutenus par l’OMC appliquent des mesures de rétorsion contre certains produits agricoles européens.
Acte 3 : la Confédération Paysanne participe au démontage d’un Mc Donald en construction à Millau. À la suite de cette action, José Bové et quatre de ses compagnons sont incarcérés puis libérés contre le paiement d’une forte caution (plus de 500 000 F en tout). Entre temps, des organisations paysannes et citoyennes françaises et du monde entier se sont mobilisées pour réclamer sa libération. Suite à de telles actions, le gouvernement français a exprimé à plusieurs reprises qu’il sera ferme sur la nécessité d’appliquer le principe de précaution en ce qui concerne les OGM ou les hormones dans les prochaines négociations de l’OMC à Seattle.

Le Third World Network a lancé un soutien aux propositions du groupe africain (cf. p3) sur la révision de l’accord sur la propriété intellectuelle à l’OMC qui a rencontré un large écho auprès des ONG du monde entier.

ERMURS est une équipe de chercheurs en sociologie de l’Université G. Berger de St Louis. Ermurs a lancé les activités de la cellule “biodiversité naturelle et culturelle”, PROBIO, par un atelier national “les réponses africaines à la question des OGM, un débat citoyen” qui s’est déroulé fin juillet 1999.

L’association AREA-ED a organisé un premier atelier d’information en juillet 1999 pour introduire le débat sur la question des OGM en agriculture et des droits de propriétés intellectuelles sur le vivant. L’atelier a réuni une cinquantaine de participants (agriculture, recherche, santé et journalisme).

Plusieurs campagnes ont été lancées pour demander que les cantines scolaires n’utilisent pas d’OGM... Différents courriers ont été adressés aux maires et aux fédérations de parents d’élèves (voir notamment, altern.org/infogm/cantine.html).
Au niveau local, cette campagne a donné quelques résultats. Plusieurs villes (dont Calais, Lorient, Brest...) ont déclaré ne plus utiliser d’OGM dans la préparation des repas. De même, une cantine de Grenoble a mis au point une charte avec ses fournisseurs pour qu’ils garantissent des produits exempts d’OGM. Enfin, la région Ile de France va demander une étude visant à la création d’un “kit régional de sécurité alimentaire” pour éviter la présence d’OGM dans l’alimentation des cantines, a indiqué Jean Paul Huchon, président PS de la région. L’ARENE (Agence Régionale de l’Environnement et des nouvelles énergies) en liaison avec l’Observatoire régional de santé pilotera cette étude.

En Grande-Bretagne, les Conseils Régionaux (Country Council) du Kent et du Cambridgeshire ne serviront plus que des repas sans OGM dans leur cantine.

Le 13 août, c’est une parcelle utilisée par la firme Monsanto pour des essais sur du maïs résistant aux herbicides qui a été détruite à Péré, près de Surgères, en Charente Maritime. Des actions similaires ont visé des plantations de colza à Bassanes (Gironde), à Gaudiès (Ariège) et des parcelles de maïs à Rodez (Aveyron) et Porcaro (Morbihan). Fait nouveau, en Californie, des parcelles de maïs transgéniques ont été également détruites par deux groupes d’activistes : les Lodiloppers et les Cropatistas.

Le député Aschieri s’est vu confier une mission par le Premier Ministre aux fins d’examiner “ les risques sanitaires liés aux perturbations de l’environnement et de proposer les adaptations à apporter (...) nécessaires à l’établissement d’un dispositif efficace ”. Le député Aschieri a alors créé le Collectif pour une Loi Santé - Environnement pour soutenir son projet de loi.

Le journal Libération du 3 septembre publie une nouvelle contribution du “ Collectif citoyen Internet OGM danger ” sur les missions de la recherche publique par rapport aux OGM. On se souvient qu’un dialogue s’était établi, via Libération, entre ce collectif et des scientifiques (337 scientifiques au départ, puis 182, leur dernière réponse n’étant signée que par 5 d’entre eux).

Dans son édition du 13 septembre, le Financial Times annonçait que des actions antitrust seront intentées d’ici à la fin de l’année contre les principaux semenciers par la Foundation on Economic Trends (dirigée par Jeremy Rifkin), par la National Family Farm Coalition et, à titre individuel, par des agriculteurs d’Europe, d’Asie, d’Amérique Latine et du nord. Plus de détails dans notre n°2.