A l’occasion de la semaine du goût, les 188 cantines toulousaines ont mis à leurs menus plusieurs produits régionaux. Cette opération s’inscrit dans une volonté plus large de la mairie d’intégrer des mesures de sécurité alimentaire (aliments garantis sans OGM, Label Rouge, Agriculture Biologique, AOC, ...) dans les menus de sa cuisine centrale, qui confectionne près de 23 000 repas par jour.

Lors d’un congrès de deux jours organisé par les associations de consommateurs des Caraïbes - membres de l’Organisation Internationale des Consommateurs, les participants ont réclamé une législation obligeant l’étiquetage des produits contenant des OGM. "Nous soupçonnons fortement que de la nourriture contenant des OGM ou issue d’animaux clonés, en provenance des Etats-Unis, soit importée en Guyane mais nous n’en sommes pas sûrs à 100%. Nous voulons que ce type de nourriture soit étiquetée afin que les consommateurs soient correctement informés" indique Sonia Roopnauth, secrétaire permanente au Ministère de l’Industrie, du Tourisme et du Commerce de Guyane. Par ailleurs, ces associations ont décidé de s’engager activement dans une politique de lobby vis-à-vis des gouvernements des Caraïbes. Actuellement, Trinité & Tobago est le seul pays des Caraïbes à avoir adopté une loi sur la protection des consommateurs.

Du 24 au 27 octobre 2002, les ONG « Association de Développement Durable » (Tunisie) et BEDE (France), ont organisé, en collaboration avec l’Institut des Régions Arides de Médenine (Tunisie), un atelier de formation sur les OGM. Son but, outre d’amener les participants à mieux saisir les enjeux liés aux OGM, était de permettre l’élaboration d’une stratégie commune pour élargir le débat, voire de créer une veille citoyenne. Constatant une méconnaissance quasi totale des enjeux liés aux OGM, l’absence d’une législation adéquate qui en réglemente l’importation et la mise en vente, une augmentation des surfaces des cultures transgéniques dans le monde, les participants recommandent : 1- La mise en place d’un cadre juridique réglementant l’usage des OGM afin de protéger la santé humaine et animale, préserver la biodiversité, garantir les droits des communautés rurales ; 2- Le renforcement des capacités d’analyse et de contrôle des produits susceptibles de contenir des OGM. 3- L’organisation de campagnes de formation et d’information.

A l’appel de Via Campesina, plusieurs syndicats agricoles d’Asie et d’Amérique Latine ont manifesté leur opposition à la politique des centres de recherches internationaux, regroupés au sein du Groupe international de Consultation sur les Recherches Agricoles (CGIAR), comme l’Institut International de Recherche sur le Riz. Ils demandent que ces derniers prennent en considération la réalité économique et sociale des agriculteurs du Sud, dénoncent leur politique délibérement orientée sur les manipulations génétiques et regrettent leur incapacité à éviter la biopiraterie dans les pays du Sud. Enfin, les ONG ont décidé d’abandonner leur place au board du CGIAR, notamment suite au refus de ce dernier de vérifier si leurs collections de semences de maïs étaient ou non contaminées par des OGM.

La Fédération des Agriculteurs de l’Australie du Sud (SAFF) a décidé de ne pas réclamer de moratoire sur les OGM, et ce, malgré les résultats d’une enquête qui montrait que 80% des personnes interrogées en soutenait l’idée. La SAFF explique que seuls 25% des membres de la fédération ont répondu. Elle considère également que ce résultat n’indique pas que les agriculteurs soient opposés aux OGM, mais qu’ils souhaitent plus de prudence et, donc, que les recherches dans ce domaine continuent. Cette enquête va être présentée au comité national sur les OGM. Dans le même temps, l’Association des Gouvernements Locaux sud-australiens va réclamer le droit, pour les gouvernements locaux, de statuer eux-mêmes sur les autorisations de cultures transgéniques dans leur zone.

L’obligation d’étiqueter les OGM a fait l’objet d’un vote en Oregon, qui s’est traduit par un « non » de 73% des habitants. Pat MacCormick, le président de la « Coalition contre le coûteux projet de loi sur l’étiquetage », a salué les résultats du scrutin comme le refus de céder à la psychose du risque alimentaire et l’expression de la confiance des américains dans la Food and Drug Administration, chargée de veiller à la sécurité des produits. Les opposants aux OGM ont affirmé toutefois que leur mouvement allait prendre de l’ampleur dans tout le pays et que ce résultat n’illustrait que la disparité des moyens de « communication » entre les industriels et les ONG.

Le 19 novembre 2002, la Cour de cassation a confirmé la condamnation de José Bové, porte-parole de la Confédération paysanne, de René Riesel, paysan lozérien, à 14 mois de prison ferme et de Dominique Soullier, porte-parole de la Confédération paysanne de l’Hérault, à 6 mois de prison avec sursis, pour leur participation à des actions symboliques contre les OGM en 1998 et en 1999. La Confédération paysanne a lancé une campagne de lettres pour que le Président de la République accorde la grâce à ces syndicalistes.