Une pétition, signée par 67 544 personnes, réclame au gouvernement de l’Etat de l’Oregon la mise en place d’un référendum sur l’étiquetage des produits contenant des OGM. Le 7 septembre, un forum d’informations était proposé aux citoyens de l’Oregon avant qu’ils ne se rendent aux urnes cet automne afin de se prononcer sur l’adoption de cette disposition. Les industries agro-alimentaires alimentent une importante campagne d’information pour s’opposer à cette mesure (6 millions de dollars investis par Monsanto). Les arguments mis en avant par cette campagne sont la hausse des prix des produits étiquetés et la possibilité grâce aux OGM de lutter contre la famine...

Le groupement d’agriculteurs « New South Wales Farmers » a demandé l’arrêt de la vente de variétés de Canola modifié des sociétés Monsanto et Aventis. Cette demande est motivée par la nécessité de connaître précisément la rentabilité d’une telle culture, mise en balance avec les pertes engendrées dans le domaine des exportations. Le responsable de la section biotechnologie de l’association considère que « les agriculteurs doivent maîtriser l’information sur les problématiques scientifiques, de santé et commerciales qu’implique une telle culture. D’ici là, aucune autorisation ne doit être accordée pour la commercialisation d’OGM. Tous les risques dépendant des technologies génétiques doivent être contrôlés avant toute approbation » et l’autorisation de commercialisation d’un OGM doit être accordée pour trois à cinq ans, puis réévaluée en fonction des nouvelles informations disponibles. Les agriculteurs de North Victoria ont également réclamé la mise en place d’un moratoire de quatre ans sur la commercialisation du canola génétiquement modifié.

Le comité exécutif des associations locales a adopté, le 14 septembre 2002, une motion qui demande au gouvernement d’imposer une distance de sécurité de 9 km entre les cultures de plantes transgéniques et les ruches des apiculteurs. Les associations d’apiculteurs estiment que cette distance leur confère une sécurité théoriquement absolue.

Le Centre pour la Sécurité Alimentaire, les Amis de la Terre et Action pour une Eau Propre ont initié une campagne, soutenue par 200 chefs d’entreprise de la distribution, qui dénonce l’imminence d’une autorisation du saumon transgénique par la Food and Drug Administration. La principale préoccupation de cette campagne est liée à la possibilité que les saumons génétiquement modifiés s’échappent de leurs enclos, menaçant alors de disparition les saumons sauvages (cf. dossier Inf’OGM n°25). Par ailleurs, en septembre 2002, la Commission pour les Poissons et Gibiers de l’Etat de Californie a refusé d’interdire l’introduction de poissons génétiquement modifiés dans les voies d’eau.

Plusieurs dizaines de militants de Greenpeace se sont rendus, samedi 12 octobre 2002, au rayon boucherie de quinze hypermarchés Auchan dans treize villes françaises pour dénoncer la présence d’OGM dans l’alimentation animale. Selon cette association, Auchan, contrairement à son concurrent Carrefour, n’a pas pris de mesures pour s’approvisionner en viande issue d’animaux nourris exclusivement sans OGM. Les militants ont distribué aux consommateurs des listes de produits avec ou sans OGM. Ces manifestations ont eu lieu en prévision des réunions des Ministres de l’Agriculture et des Ministres de l’Environnement européens durant lesquelles a été discutée la levée du moratoire européen sur les nouvelles autorisations d’OGM (cf. page 2).

Du 26 octobre au 2 novembre, Greenpeace et la coalition « marché sans-ogm » mènent une semaine d’action pour faire savoir aux supermarchés que les consommateurs ne souhaitent pas acheter de produits issus d’OGM. Cette campagne nationale est relayée dans chaque Etat et au niveau local : il s’agit pour les participants de rencontrer les responsables des magasins, de les appeler ou de leur écrire afin de leur signifier leur refus des OGM.