Devant le Chicago Board of Trade, l’association “Organic Consumers Organization” a dénoncé l’augmentation des plantations en maïs OGM. Celle-ci ne peut que rendre la contamination génétique plus grande et le travail des agriculteurs bio plus difficile, notamment au niveau de l’achat de semences certifiées non OGM.
A l’occasion de son Assemblée Générale, Kraft Foods a reçu plusieurs milliers de lettres d’Américains qui souhaitent qu’elle n’utilise plus d’OGM dans les produits de sa marque.
Le jour de la fête des mères, rassemblés devant le siège social de Safeway, Greenpeace, the Organic Consumers Association et Pesticide Action Network ont demandé à cette chaîne de supermarchés l’abandon des ingrédients issus d’OGM, notamment dans les produits pour bébé. Le laboratoire de Greenpeace a récemment découvert des traces de soja transgénique dans des produits. Ces produits, estiment ces associations, devraient au moins être étiquetés.
D’après un sondage (réalisé auprès de 1000 personnes, par l’Université Chinoise de Hong-Kong), les habitants de Hong-Kong souhaitent que les supermarchés soient contraints d’indiquer la présence d’OGM car ils sont 71% à vouloir pouvoir choisir des aliments exempts d’OGM et 60% se disent prêts à payer un surplus de 10% pour des ingrédients certifiés sans OGM. Par ailleurs, la prise de conscience de l’existence d’OGM est passée à 86% contre 58,5 en 1999.
Le 9 avril, des actions de sensibilisation et d’opposition aux OGM ont eu lieu à Moscou, Yaroslavl, Voronezh, Kostroma, Kazan et Nizhni Novgorod. A Moscou, des militants, rassemblés devant un hypermarché Ramstor, engageaient la conversation avec les consommateurs et leur proposaient une liste des produits contenant des OGM. A Kazan, une association écologiste locale a présenté une exposition sur les OGM dans le hall de l’université.
Le groupe local d’Attac Sète-Bassin de Thau a décidé de poursuivre ses activités sur la question des OGM de manière indépendante d’ATTAC en créant l’association CHAOS-Bt (Comité Halte Aux Ogm Sète-Bassin de Thau). Chaque année, le Bassin de Thau voit transiter 230 000 tonnes de tourteaux de soja transgénique destinés à l’alimentation animale.
La German Zukunftsstiftung Landwirtschaft (Fondation pour l’Avenir de l’Agriculture) propose une pétition, adressée aux trois commissaires européens chargés du dossier OGM, pour dénoncer la directive européenne “qui autoriserait la contamination des semences par des OGM jusqu’à un seuil de 0,3 à 0,7%”. La pétition demande que cette directive “n’autorise pas la contamination de plantes conventionnelles par des OGM”. La pétition précise que "la pureté des semences doit être garantie par ceux qui produisent ou qui désirent cultiver des OGM". Ce n’est ni au consommateur, ni à l’agriculteur d’en payer le surcoût. La pétition a été traduite notamment en français.
Nestlé a reçu le 14 mai 2002, à son siège social, une délégation internationale de Greenpeace, composée de Thaïlandais, de Philippins, de Suisses et d’Allemands. La discussion a porté sur l’utilisation d’OGM dans les produits que Nestlé produit et la différence de normes entre les Etats “développés” et les Etats “en développement” (pratique du double standard). Cependant, Nestlé a refusé de cesser de fabriquer et vendre des aliments contenant des OGM et n’a même pas accepté de renoncer à la technologie du gène de résistance aux antibiotiques.
Le 26 avril, un champ de colza transgénique cultivé pour Aventis CropScience à Bailleul (Hainaut) a été arraché par “le Commando de résistance et d’actions citoyennes”. Dans le même village, dans la nuit du 4 au 5 mai, ce sont “les Faucheurs de Tabou“ qui ont arraché un autre champ de colza. Enfin, dans la nuit du 5 au 6 mai 2002, trois parcelles de colza génétiquement modifié, cultivées dans les communes de Herzele et Zottegem (Flandre) pour Aventis CropScience, ont été “assainies par une délicate intervention manuelle”, nous informe le communiqué de presse des “restaurateurs de fertilité”.
Philippe Busquin, commissaire européen de la recherche, a réagi avec fermeté aux destructions qui ont eu lieu en Belgique. Pour lui, “la paix de la recherche est une valeur fondamentale dans nos sociétés démocratiques. Si nous n’investissons plus assez dans les recherches sur les OGM, notre capacité à innover et à évaluer les risques potentiels pourrait être gênée. En définitive, les citoyens européens seraient perdants...”. M. Busquin constate que ces expériences sont en régression en Europe. Le commissaire a reçu 88 notifications l’an dernier, contre 129 en 2000 et plus de 200 les années précédentes. Citant les 1500 essais en cours aux Etats-Unis, il estime que l’arrêt des expériences “pourrait rendre l’Europe dépendante de technologies développées ailleurs”.